Accessible deux années avant le départ légal à la retraite, la retraite progressive permet de travailler à temps partiel tout en percevant partiellement sa retraite. Cependant, certains métiers n’offrent pas cette possibilité.
En effet, dans le Code de la Sécurité sociale, certaines professions sont jugées « incompatibles » avec le système de retraite progressive. Les travailleurs qui exercent ces métiers ne peuvent donc pas réclamer un travail à temps partiel tout en percevant une partie de leur pension de retraite.
Afin de déterminer le montant de la retraite progressive, une retraite provisoire est calculée sur la base des droits au moment de la demande. La part de retraite versée dépend du temps de travail, explique-t-on sur le site de l’Assurance retraite où il est également précisé qu’« un temps partiel de 65 % donne droit à 35 % de la retraite ». L’employeur est, selon le même décret, tenu de justifier sa décision de refuser une demande de retraite partielle formulée par un de ses salariés.
Une liste détaillée de ces métiers figure dans le décret d’application de la loi de financement de la Sécurité sociale publié le 7 juillet 2024. Les professionnels concernés sont notamment les administrateurs des groupements mutualistes, les personnes bénéficiaires d’un appui à la création ou à la reprise d’une activité économique, ainsi que « les particuliers qui font appel pour leur usage personnel à d’autres particuliers pour effectuer de manière ponctuelle un service de conseil ou de formation en contrepartie d’une rémunération », précise le même décret d’application.
Les personnes assurées en pré-retraite sont également exclues de la retraite progressive
Il faut savoir aussi que la loi de financement de la Sécurité sociale de 2024 (LFSS 2024) écarte du dispositif de retraite progressive les personnes assurées déjà en pré-retraite. Cette catégorie de personnes n’a donc pas le droit de prétendre à la possibilité de reprendre leur activité et de percevoir une partie de leur pension. La Commission des affaires sociales, qui publiait en novembre dernier un rapport sur la LFSS 2024, explique que cette exclusion a été décidée dans l’objectif d’« éviter que l’assurance vieillesse ne finance une partie des congés de fin de carrière mis en place par les entreprises, du fait de l’utilisation de la retraite progressive ».