L’année dernière, près de 3 millions de personnes ont perçu la pension de réversion. Pour de nombreux ménages, ce dispositif représente un revenu essentiel qu’ils touchent chaque mois. Pourtant, certains foyers n’en bénéficient pas alors qu’ils y sont pleinement éligibles.
« La pension de réversion correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l’époux (et/ou ex-époux) survivant, et aux orphelins (si le défunt était fonctionnaire) », explique le service public sur son site Internet. D’après les chiffres de la Cnav, environ 2,8 millions de personnes ont bénéficié de ce dispositif en 2023.
Toutefois, il est utile de rappeler que pour accéder à la pension de réversion, les conditions diffèrent d’un régime de retraite à un autre. Pour le régime général, la condition est que le conjoint survivant soit âgé de 55 ans ou plus et dispose de ressources qui ne dépassent pas un certain seuil. En 2024, le plafond à respecter est de 24 232 euros par an pour une personne seule.
Pour toucher la pension de réversion, l’Agirc-Arrco n’exige aucun plafond
Dans le cas où ce plafond est dépassé, la pension de réversion ne peut être touchée. Toutefois, dans d’autres régimes, ce plafond de ressources n’existe pas. C’est notamment le cas pour l’Agirc-Arrco. Ainsi, tous les veuves/veufs dont les conjoints étaient d’anciens salariés du privé peuvent prétendre à une pension de réversion de l’Agirc-Arrco.
D’ailleurs, pour le médiateur, comprendre cette différence entre chaque régime « participerait à éviter des pertes de droits de réversion de personnes qui parfois ne vont pas au-delà de leurs démarches auprès du régime de base du défunt si elles ne sont pas éligibles à percevoir une pension de réversion ». Pour les nombreux ménages qui l’ignorent, il suffit de faire une demande pour bénéficier d’une pension de réversion versée par l’Agirc-Arrco.
Outre les conditions, le montant de ce dispositif diffère aussi d’un régime à un autre. S’agissant du régime général, le conjoint survivant a droit à 54% de la retraite du défunt. Du côté du régime Agirc-Arrco, le montant de la pension de réversion s’élève à 60 % de la retraite du défunt. Toutefois, ce montant peut être majoré en cas de présence d’enfants à charge, nés ou élevés. Pour ne pas passer à côté d’un revenu supplémentaire, les conjoints toujours en vie doivent donc bien étudier leurs situations.
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