Chaque mois, la Caisse nationale d’assurance vieillesse s’occupe du versement des pensions de retraite à de nombreux anciens travailleurs. D’ailleurs, certains d’entre eux résident dans d’autres pays, tels que l’Algérie. À ce propos, la fraude aux prestations sociales des populations immigrées est un sujet qui revient souvent. Pour éclaircir les choses, la CNAV a réalisé elle-même une enquête pour apporter des réponses concrètes.
Pour y voir plus clair, la Caisse nationale d’assurance vieillesse a directement affecté deux personnes au consulat de France à Alger pour recueillir le maximum d’informations sur ses assurés centenaires qui résident en Algérie. Résultat de cette enquête, sur un total de 2 000 retraités de plus de 95 ans, 370 d’entre eux n’ont pas répondu à la sollicitation de la CNAV qui leur a demandé de prouver qu’ils sont bien vivants.
Pour Renaud Villard, directeur général de la CNAV, « Il y avait un double fantasme ». « Croire qu’il y avait des centaines de milliers de faux centenaires algériens et croire qu’ils percevraient, frauduleusement, des pensions », a déclaré le directeur de la CNAV le 12 avril, selon L’Opinion.
D’après des données de la CNAV datant de décembre 2022, le nombre de centenaires algériens qui touchent une pension de la CNAV ne dépasse pas les 1 000 retraités (sur un total de 340 000). Une autre information communiquée par la CNAV est celle du montant moyen de ces pensions. Selon l’organisme, il s’élève à 261 euros.
D’ailleurs, le directeur général de la CNAV a fait savoir que les pensions des centenaires n’ayant pas prouvé qu’ils sont toujours en vie ont été suspendues. Les nouvelles données qu’il a communiquées viennent donc démentir celles de 2022 annoncées par CNEWS qui estimait à seulement 18 % le nombre de vrais retraités vivant en Algérie et percevant une pension en France.
La CNAV compte élargir son plan anti-fraude à la retraite
Par ailleurs, et dans l’optique de continuer sa lutte contre toute forme de fraude, la CNAV a indiqué qu’elle allait passer au crible les 31 000 retraités de plus de 90 ans qui perçoivent une pension en France, mais qui résident en Algérie. De plus, elle a fait savoir que tous les assurés âgés de 85 ans et plus, résidant dans des pays où leur nombre est important, vont également être contrôlés d’ici à 2027. La CNAV a, par ailleurs, indiqué qu’elle utilisera, à partir de juin prochain, la reconnaissance biométrique dans sa lutte contre la fraude.
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Lorsque l’on est missionné pour distribuer les retraites, on devrait être aussi réprimé lorsque l’on a failli à son devoir en faisant une vérification uniquement dû aux dénonciations de certains au lieu de présenter le petit nombre de fraudeur comme une autocongratulation.