Retraites : un nouveau rapport révèle un écart de 27% entre les hommes et les femmes en France

En France l’écart des pensions de retraite entre les femmes et les hommes reste abyssal.

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Retraite : les femmes perçoivent une pension inférieure de 27% à celle des hommes en France (OCDE) . Crédit : Canva | Econostrum.info

En France, l’écart de retraite entre les hommes et les femmes reste un problème persistant. Selon le rapport « Panorama des pensions 2025 » de l’OCDE publié le 27 novembre 2025, les femmes perçoivent en moyenne une pension inférieure de 27% à celle des hommes, un écart plus élevé que la moyenne de l’OCDE, où l’écart est de 23%. Si la France a fait des progrès en matière d’égalité hommes-femmes, notamment dans certains domaines professionnels, la question des retraites demeure un point de friction.

L’écart entre les retraites des hommes et des femmes est principalement lié aux inégalités salariales tout au long de la vie professionnelle indique le rapport. En effet, les femmes sont souvent confrontées à des salaires plus faibles que ceux des hommes, notamment parce qu’elles sont sur-représentées dans les secteurs les moins rémunérés et qu’elles exercent plus fréquemment des emplois à temps partiel. Par ailleurs, les maternités et les interruptions de carrière pèsent sur leur progression salariale, ce qui affecte directement le montant de leur retraite.

Les facteurs spécifiques de l’écart des pensions de retraite en France

Le système de retraite français présente des spécificités qui expliquent en partie pourquoi l’écart est plus important qu’ailleurs. D’une part, l’importance accordée à la durée de cotisation dans le calcul des pensions conduit souvent les femmes à avoir des décotes, puisqu’elles accumulent moins de trimestres de cotisation en raison des interruptions de carrière liées à la maternité ou au travail à temps partiel. Ainsi, les femmes sont plus nombreuses à partir avec une pension réduite.

En outre, la France repose largement sur un système de retraite par répartition, où le montant de la pension est calculé sur les cotisations versées tout au long de la carrière. Les femmes, ayant en moyenne des carrières plus courtes et moins rémunérées, accumulent donc moins de cotisations. Le système pénalise également celles qui, bien qu’ayant travaillé à temps partiel, n’ont pas toujours les moyens d’investir suffisamment dans leur retraite complémentaire.

Les réformes en cours visent à réduire ces inégalités

Un autre facteur majeur est lié au système de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ce régime, qui couvre les salariés du secteur privé, octroie des droits à pension en fonction des cotisations versées. Cependant, les femmes, plus souvent employées dans des secteurs à bas salaire, cotisent moins que les hommes.

Cela entraîne des différences de niveau de pension à la retraite, car le système complémentaire permet aux salariés les mieux rémunérés de cotiser plus et de recevoir des pensions plus élevées à la fin de leur carrière. En France, ce phénomène affecte davantage les femmes, qui représentent une majorité dans les secteurs moins rémunérés.

Les réformes en cours visent à réduire ces inégalités, mais les résultats sont encore insuffisants. Le gouvernement a mis en place des mesures de compensation pour les interruptions de carrière liées à la maternité, mais ces dispositifs n’ont pas suffi à combler l’écart significatif entre les pensions des hommes et des femmes.

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