Retraite à l’étranger : ce piège fiscal que beaucoup découvrent trop tard

Quitter la France ne suffit pas toujours à échapper aux prélèvements sur les pensions de retraite.

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Cette image montre un couple assis sur des chaises longues, face à la mer au coucher du soleil. Elle symbolise l'idée d'une retraite paisible et sereine à l'étranger, dans un cadre idyllique et ensoleillé.
Retraite à l’étranger : ce piège fiscal que beaucoup découvrent trop tard | Econostrum.info

Partir vivre à l’étranger une fois à la retraite séduit de plus en plus de Français. Soleil, coût de la vie plus abordable, cadre de vie plus paisible… les motivations sont nombreuses. Mais côté administratif, certains oublient une donnée essentielle : les prélèvements sociaux ne disparaissent pas toujours avec un billet d’avion.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les retraités qui résident fiscalement à l’étranger ne sont plus soumis à la CSG, à la CRDS, ni à la CASA, même s’ils disposent de revenus confortables. C’est une règle claire du droit fiscal français : ces contributions ne concernent que les personnes domiciliées fiscalement sur le territoire national.

Peu importe le montant de la pension ou la composition du foyer, une fois la résidence fiscale transférée à l’étranger, ces trois prélèvements sont levés. Cela peut représenter plusieurs centaines d’euros d’économie par an pour certains retraités, notamment ceux disposant de revenus complémentaires importants.

La Cotam reste en vigueur pour certaines retraites

Mais cette exonération n’est pas totale. En fonction du statut du retraité et du pays dans lequel il s’installe, une cotisation d’assurance maladie (Cotam) peut continuer à être prélevée, précise Le Monde. Ce prélèvement concerne en particulier ceux qui restent affiliés à un régime français de sécurité sociale, notamment après avoir cotisé au moins quinze années dans l’Hexagone.

Le taux appliqué est de 3,2 % sur les pensions de base, et de 4,2 % sur certaines pensions complémentaires, comme celles versées par les régimes Agirc-Arrco ou Ircantec. Cette cotisation est destinée à financer l’accès aux soins pour les retraités qui, bien que vivant à l’étranger, continuent de dépendre du système de santé français.

Certains pays plus exposés que d’autres

Les retraités installés dans des pays comme le Maroc, la Tunisie ou d’autres États ayant conclu des accords de sécurité sociale avec la France peuvent être plus fréquemment concernés. En l’absence de pension locale versée par le pays d’accueil, la France continue parfois de considérer qu’elle reste responsable du suivi médical, justifiant ainsi la cotisation.

Il convient donc de bien vérifier les accords bilatéraux en vigueur, et d’anticiper les conditions de rattachement au régime de santé local ou français. Au moment de préparer une expatriation, il est recommandé de consulter un expert ou un centre des impôts des non-résidents, pour clarifier sa situation.

Car chaque parcours professionnel est unique, et les conséquences fiscales peuvent varier en fonction de nombreux critères : durée de cotisation, régimes concernés, pays de résidence, etc. Même si la vie à l’étranger semble plus douce, l’administration fiscale, elle, garde un œil attentif. Bien anticiper ces aspects permet d’éviter des désagréments une fois installé et de sécuriser ses revenus de retraite.

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