La RAFP est un complément de retraite destiné aux fonctionnaires, et il est crucial de comprendre comment son montant est déterminé ainsi que les conditions d'accès à cette prestation.
Instaurée en 2005, la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) constitue un plan d'épargne retraite complémentaire. Elle vient s'ajouter à la retraite de base et à la retraite complémentaire des fonctionnaires en France. Contrairement à ces dernières, la participation à la RAFP n'est pas obligatoire. Les employés et les employeurs contribuent conjointement à la constitution de cette retraite supplémentaire.
La RAFP a pour objectif principal d'aider les fonctionnaires à améliorer leur pension en épargnant une partie de leur salaire généralement exclu du calcul des pensions de retraite de base et complémentaires. Ainsi, ils peuvent bénéficier d'une pension additionnelle englobant des éléments tels que les primes de performance, les allocations de logement, voire les primes liées à leur expérience professionnelle.
Les conditions d'éligibilité à cette retraite
L'accès à cette retraite, gérée par l'Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique, requiert le respect de certains critères essentiels. Il est important de noter que cette prestation s'adresse à tous les fonctionnaires, qu'ils soient civils ou militaires, titulaires ou non titulaires, à temps plein ou à temps partiel. Cela inclut également ceux en détachement ou en position de mise à disposition. De plus, aucune condition spécifique d'ancienneté n'est imposée pour être éligible à cette retraite additionnelle. Dès le début de l'emploi dans la fonction publique, la cotisation à la RAFP peut débuter en utilisant les différentes parties du salaire non prises en compte dans le calcul de la pension de retraite civile.
Cependant, le montant final de la pension additionnelle peut être influencé par la période où le travailleur commence ses cotisations. De plus, certains emplois dans la fonction publique sont soumis à des règles spécifiques pour la retraite additionnelle. Par exemple, les juges peuvent bénéficier de règles particulières en raison de la nature délicate et complexe de leur travail, avec la possibilité de recevoir un coefficient de majoration. De même, les professionnels de la santé travaillant dans les hôpitaux sont soumis à des règles spéciales en raison de leurs horaires inhabituels et de leurs conditions de travail. La RAFP prend en compte toutes les primes et indemnités, à l'exception de celles perçues pour des travaux dangereux ou pénibles.
Comment calculer son montant ?
Le calcul de la retraite additionnelle s'effectue en appliquant un pourcentage fixe aux éléments de salaire éligibles. Ce pourcentage est de 10%, réparti équitablement entre l'employeur (5%) et l'employé (5%). Pour illustrer, si un retraité perçoit 3 000 euros de primes et indemnités éligibles au cours d'une année, 300 euros (10%) seront cotisés à la RAFP, avec 150 euros payés par l'employeur et 150 euros par l'employé. Ces cotisations sont ensuite investies et augmentent chaque année jusqu'à la retraite, avec un taux de rendement garanti fixé par les gestionnaires du fonds RAFP, comme l'a précisé Notre Temps.