Retraite : à partir de demain 1er septembre, il est désormais possible de bénéficier d’un départ progressif pour tous dès 60 ans

À partir du 1ᵉʳ septembre, le départ à la retraite progressive est désormais possible à tous sous certaines conditions.

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Retraite : La suspension de la réforme des touchera-t-elle les carrières longues ?Crédit : Canva | Econostrum.info

À partir du 1ᵉʳ septembre 2025, l’accès à la retraite progressive est élargi. L’article 26 de la loi du 14 avril 2023 portant réforme des retraites entre pleinement en application. Cette disposition permet à l’ensemble des actifs, salariés du privé, agents publics, indépendants et professions libérales, d’opter pour un départ progressif dès l’âge de 60 ans, sous certaines conditions.

Le dispositif permet à une personne de continuer à exercer une activité à temps partiel tout en percevant une fraction de sa pension. Cette mesure concerne les assurés ayant validé au moins 150 trimestres de cotisation, soit 37,5 années. L’âge de 60 ans devient ainsi l’âge minimal légal pour bénéficier de cette formule, indépendamment du relèvement de l’âge de départ à la retraite fixé à 64 ans depuis la réforme.

Le décret d’application a été publié le 11 août 2023. Il précise les modalités d’accès et les catégories professionnelles concernées. Avant cette extension, la retraite progressive ne s’adressait qu’aux salariés du secteur privé. Désormais, les agents de la fonction publique d’État, hospitalière ou territoriale, les indépendants affiliés au régime général ou à la Sécurité sociale des indépendants ainsi que les professionnels libéraux peuvent en faire la demande.

Extension à l’ensemble des régimes de retraite

Le ministère du Travail indique que cette mesure s’inscrit dans une volonté de rendre les fins de carrière plus souples. Elle permet un passage progressif à la retraite via une réduction d’activité formalisée dans un contrat à temps partiel. Les pensions versées au titre de la retraite progressive sont calculées en fonction du pourcentage de réduction du temps de travail et du montant des droits acquis.

Le salarié ou l’agent public souhaitant bénéficier de cette mesure doit justifier d’une quotité de travail comprise entre 40 % et 80 % du temps complet. L’accord de l’employeur est requis pour la mise en place du temps partiel. La pension versée durant la période de retraite progressive reste provisoire : elle est recalculée au moment du départ définitif en fonction des droits supplémentaires acquis.

Selon les données fournies par la Caisse nationale d’assurance vieillesse, 23 000 assurés bénéficiaient déjà de la retraite progressive à la fin de l’année 2023, principalement des salariés du privé. Ce chiffre pourrait augmenter avec l’intégration des nouveaux régimes.

 Conditions spécifiques pour les agents publics et indépendants

Pour les agents de la fonction publique, un arrêté ou un décret ministériel fixe les conditions de réduction du temps de travail compatibles avec le statut. La demande doit être faite auprès de l’administration de rattachement. Le régime additionnel de la fonction publique est également concerné, avec des modalités propres à chaque branche.

Du côté des professions indépendantes, les affiliés doivent se rapprocher de leur caisse de retraite respective. Les conditions sont similaires à celles du régime général, avec une déclaration d’activité réduite et une validation de la période auprès des organismes concernés. Les droits à la retraite sont recalculés au terme de la période, en tenant compte des cotisations versées pendant la phase d’activité à temps partiel.

Le site officiel info-retraite.fr centralise les démarches à effectuer et propose un simulateur pour estimer l’impact de la retraite progressive sur le montant final de la pension. Les demandes peuvent être déposées en ligne ou auprès des caisses concernées, avec un traitement administratif qui dépend du régime de rattachement.

 

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