Alors que l’âge de départ à la retraite est un sujet très sensible qui préoccupe la majeure partie des travailleurs français, ailleurs, aussi, la question fâche. C’est notamment le cas en Grande-Bretagne, où une proposition de repousser le départ à la retraite à un âge très avancé créé la polémique.
En effet, une étude du Centre international sur la longévité au Royaume-Uni révèle qu’à long terme, pour que l’État arrive à verser les pensions de tous les retraités, l’âge légal de départ à la retraite devrait être prolongé… à 71 euros d’ici 2050. « L’âge de la retraite devrait être fixé à 70 ou 71 ans, contre 66 ans actuellement, pour maintenir le statu quo du nombre de travailleurs par retraité » percevant une pension d’État, indique l’agence qui a mené cette étude.
Une proposition pour le moins stupéfiante qui divise. Pour certains, travailler plus ne présente pas un réel souci, comme le souligne John dans un témoignage rapporté par Europe 1 : « Moi, je suis pour. De nos jours, la plupart des gens prennent leur retraite à 65, 66 ou 67 ans. En vrai, ils sont encore jeunes, les gens vivent plus longtemps, ils sont plus en forme. Je pense qu’on serait capable de travailler jusqu’à 70 ou 71 ans sans problème ». Pour d’autres, travailler plus est difficilement envisageable : « Oh mon dieu, ce serait horrible de travailler jusqu’à 71 ans ! Moi, je trouve ça injuste, je ne vois pas pourquoi je cotiserais plus pour payer la pension des autres. D’autant que certains n’essayent même pas de travailler », déplore Sarah, banquière dans le secteur privé.
Comment faire face au recul constant de la population active ?
Avec une population de 67 millions d’habitants dont la moyenne d’âge est de 41 ans, la tranche de la population active qui représente près de 33 millions d’habitants est en recul constant. Le Royaume-Uni devra donc se pencher davantage sur la question des problèmes de santé de sa population active, indiquent les chercheurs de l’ILCUK qui ont effectué cette étude.
Cette dernière met l’accent sur le nombre d’inactifs pour cause de maladies chroniques qui est en augmentation continue depuis 2019. Selon les auteurs de cette étude, faire appel à la main-d’œuvre étrangère peut soulager le secteur du travail. « D‘énormes pénuries de main-d’œuvre qui doivent être comblées par la main-d’œuvre migrante », estiment les chercheurs de l’ILCUK. Cependant, précisent-ils encore, ce « n’est pas une solution durable et se fait au détriment économique et social des pays d’origine ainsi que de destination ».
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