Depuis l'année 2022, l'inflation n'a cessé de mettre à rude épreuve le pouvoir d'achat des Français. C'est une conjoncture économique difficile qui a nécessité la revalorisation anticipée des pensions de retraite et de certaines allocations, telles que l'aide au logement (APL).
Le conflit en Ukraine et la flambée des prix de l'énergie ont créé une situation de crise qui a vu le pouvoir d'achat des Français se réduire considérablement. Pour venir en aide aux plus fragiles, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs. En 2022, il a lancé une prime de rentrée exceptionnelle et un chèque d'énergie, et procédé à l'augmentation des retraites de base, des aides au logement, des prestations sociales et des minima sociaux.
Ces revalorisations s'élèvent par exemple à 3,5 % pour les aides personnalisées au logement (APL) et à 4 % pour les prestations familiales, bénéficiant ainsi à près de 12,9 millions de foyers. En moyenne, les ayants droit ont vu leurs revenus augmenter d'environ 160 euros en 2022.
Selon le site L'écho des seniors, cette revalorisation était inévitable, mais son anticipation par le gouvernement était un coup de pouce « immédiat » pour redresser la situation financière des ménages. L'Insee confirme, pour sa part, que cette revalorisation anticipée peut être assimilée à un coup de pouce ponctuel : « La mesure de revalorisation anticipée s’apparente ainsi à un versement ponctuel d’une aide exceptionnelle ».
Quels sont les Français qui on profite de ces revalorisations ?
Par ailleurs, l'organisme de statistiques a mené une étude pour déterminer quels foyers ont le plus profité de ces augmentations, en incluant la prime de rentrée de 2022 qui a touché plus de 9 millions de foyers. Les résultats indiquent que : « […] les plus forts pour les 30 % des personnes les plus modestes : 190 euros par an pour le 1er dixième de niveau de vie [les 10 % les plus pauvres]. Soit +1,7 % du niveau de vie moyen. Ensuite, 170 euros pour le 2e dixième (+1,1 %) et 130 euros pour le 3e dixième (+0,7 %). Contre 70 euros pour l’ensemble de la population (+0,3 %) ».
En d'autres termes, la revalorisation anticipée a permis d'augmenter les revenus de différentes catégories de personnes en fonction de leur niveau de vie. Pour les 10 % les plus pauvres, la hausse a été de 190 euros par an, équivalant à 1,7 % de leur revenu moyen. Les 10 % suivants ont vu une augmentation de 170 euros (1,1 %), et les 10 % d'après, de 130 euros (0,7 %). Pour l'ensemble de la population, la hausse moyenne a été de 70 euros par an, soit 0,3 % de leur revenu moyen. En résumé, cette mesure a surtout profité aux personnes à revenu plus faible, avec des augmentations plus importantes proportionnellement à leur situation financière.