Avec les 2 milliards d’euros d’excédant que devrait réaliser le régime Agirc-Arrco avec la réforme des retraites, le gouvernement souhaite soulager les petites pensions en leur accordant une revalorisation. Une possibilité envisagée par le gouvernement depuis plusieurs mois déjà.
En effet, avec ces deux milliards d’euros d’excédant réalisés avec la réforme des retraites, le gouvernement souhaite revaloriser le minimum contributif (Mico) pour soulager les petites pensions du régime Agirc-Arrco. Une proposition qui ne semble pourtant pas être partagée par les partenaires sociaux, gestionnaires du régime de retraite complémentaire. C’est en effet ce qu’a fait savoir Régis Mezzasalma, membre de la CGT, dans un entretien accordé au site Capital.
« Le gouvernement, par la voix du ministre du Travail de l’époque, Olivier Dussopt, a sous-entendu très fortement qu’il voulait un retour financier sur ce que la réforme des retraites allait rapporter à l’Agirc-Arrco. Il demandait une participation du régime de retraite complémentaire à la revalorisation du minimum contributif, le Mico, prévue par la réforme », a fait savoir Régis Mezzasalima. Pourtant, l’accord signé en octobre dernier par les partenaires sociaux penche plutôt pour la mise « en place (d’)un groupe de travail pour réfléchir aux mécanismes de solidarité à créer pour les ex-salariés du privé qui perçoivent de faibles revenus. Nous sommes en train d’en discuter », a expliqué le syndicaliste.
Pour le représentant de la CGT, « si le régime général veut réaliser des économies, la seule solution est de faire en sorte que les retraités perçoivent des pensions suffisamment élevées pour qu’ils ne soient pas au minimum contributif ». Pour y arriver, la proposition de Régis Mezzasalima est de « prendre en compte les situations de précarité, par exemple en accordant des points supplémentaires aux actifs en contrat court, en intérim ou aux saisonniers afin d’éviter qu’ils ne perdent des droits pendant leurs périodes de creux », a-t-il détaillé lors de son échange avec Capital.
Ce qui change pour la retraite Agirc-Arrco dès le mois de mars
En attendant des réponses concrètes, qui devraient résulter des prochaines réunions entre le gouvernement et les partenaires sociaux gestionnaires du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco, les bénéficiaires de cette dernière sont concernés par un changement qui entre en vigueur dès le mois de mars. En effet, avec la réévaluation du taux de Contribution sociale généralisée (CSG), certaines pensions vont être revues à la hausse, tandis que d’autres seront plutôt diminuées. Il est donc nécessaire de savoir à quel taux de CSG le contribuable correspond en 2024.
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