La réforme des retraites fait encore couler beaucoup d’encre en France. Depuis son adoption, elle fait réagir les syndicats et plusieurs partis politiques, qui ne cessent de se battre pour son abrogation. Ce mercredi 20 novembre, La France insoumise a gagné une bataille dans ce sens à l’Assemblée nationale.
Retraite : la commission des affaires sociales de l’Assemblée approuve l’abrogation de la réforme
La question de l'abrogation de la réforme des retraites a été le cheval de bataille de la gauche lors des dernières élections législatives. Lors de la campagne, le Nouveau Front populaire (NFP) avait, en effet, promis de l'abroger s'il accédait au gouvernement. Malgré le choix d'Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier à la tête de l'exécutif, la gauche continue de se battre, notamment pour le retour à l'âge légal de départ à 62 ans.
Ce mercredi 20 novembre, ce courant politique a gagné une bataille à l'Assemblée nationale. La proposition d’abrogation de la réforme des retraites a été approuvée en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale par 35 voix contre 16, rapporte l’Agence France-Presse (AFP). Portée par le groupe La France insoumise (LFI), cette proposition devra être examinée par l’hémicycle la semaine prochaine.
La gauche a ainsi réussi à remporter une première victoire dans son offensive pour abroger une réforme décriée par une large partie des Français. La proposition de La France Insoumise de ramener l’âge de départ de 64 à 62 ans a été adoptée en commission des affaires sociales. Il faut dire que le texte a été présenté par LFI dans le cadre de sa « niche » parlementaire. Il a été approuvé par 35 voix se répartissant entre la gauche et le Rassemblement national, contre 16 défavorables issues des rangs du centre et de la droite.
L'âge de départ à la retraite sera-t-il ramené à 62 ans ?
Rappelons que, depuis son entrée en vigueur en 2023, la réforme des retraites ne cesse d'alimenter les débats. En plus des partis politiques de gauche hostiles à cette mesure, l'intersyndicale a toujours affiché son opposition aux nouvelles règles. Devant la pression de ces courants politiques et des syndicats, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, considère qu'un réajustement n'est pas exclu.
Rappelons le changement majeur apporté par la nouvelle réforme et qui suscite le plus la discorde, c'est le prolongement de l'âge de départ à 64 ans. L'intersyndicale, qui avait affiché sa disposition à discuter, s'est montrée néanmoins très ferme concernant le décalage de l'âge légal : « Nous appelons le Premier ministre à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu’il est possible de revenir sur les 64 ans », avait exigé l'intersyndicale au début du mois d'octobre.