Pour réaliser 4 milliards d’économies, le gouvernement a décidé du gel de la revalorisation des pensions de retraite prévue au 1ᵉʳ janvier.
Report de la revalorisation des retraites du 1er janvier : quels sont les régimes impactés ?
Dans le cadre des restrictions budgétaires annoncées pour 2025, la revalorisation annuelle des retraites du 1ᵉʳ janvier sera reportée de 6 mois. Quels sont exactement les retraités concernés par cette mesure ?
Concrètement, l'augmentation des retraites, qui intervient généralement le 1ᵉʳ janvier de chaque année, sera reportée au 1ᵉʳ juillet 2025. Une situation qui concerne à la fois les pensions du régime de base et d'autres du régime complémentaire. Dans le détail, 2,2 millions de retraités du régime des indépendants seront impactés par ce report, à l'exemple des commerçants, des artisans et des avocats. Il en sera de même pour les pensions de réversion.
Cette mesure impactera également de façon indirecte certains régimes spéciaux, selon l'annexe du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025. Cela concerne notamment la caisse de retraite de base des fonctionnaires civils, des magistrats et des militaires (SRE), l'Établissement national des invalides de la marine (Enim), ainsi que la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL).
La Caisse nationale des industries électriques et gazières (CNIEG), le CPR, qui est responsable du régime spécial de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF, ainsi que le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l'État (FSPOEIE) sont également concernés. Certains retraités seront doublement pénalisés, car ce report affectera à la fois leur pension de base ainsi que leur complémentaire retraite. Il s'agit des anciens contractuels dépendant de la caisse des agents non titulaires de l'État et des collectivités locales (Ircantec).
Quid des petites pensions de retraite ?
Il faut dire que le gel de la revalorisation des pensions de retraite devrait permettre à l'exécutif d'économiser 4 milliards d'euros. Du côté des retraités, cette mesure est synonyme de revenus moins importants que prévu. En effet, la revalorisation, qui devait se situer entre 2,3 et 2,4% au 1ᵉʳ janvier, sera d'approximativement 1,8% le 1er juillet 2025.
Suite aux critiques qu'a suscitées une telle mesure, le Premier ministre, Michel Barnier, a évoqué sa volonté de protéger les petites pensions. « Je comprends que cette mesure, que nous avons mise dans le budget, une réévaluation qui aura lieu en 2025 de toute façon […], provoque et crée des préoccupations, notamment pour tant de gens qui ont des petites retraites », a-t-il déclaré. Le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, est du même avis : « Je suis prêt à ce qu'on ait une ouverture sur les petites retraites », a-t-il déclaré sur RMC/BFMTV.