À l'approche de la rentrée scolaire de 2024/2025, l'Unapei, une association qui œuvre dans le secteur du handicap intellectuel, a fait part de ses inquiétudes concernant le manque d'accompagnement auquel sont confrontés les enfants handicapés.
- Selon l'Unapei, des milliers d'enfants se retrouvent sans accompagnement chaque année, en raison du manque d'AESH
- Selon l'Éducation nationale, « plus de 470 000 élèves en situation de handicap scolarisés [...] dont les deux tiers bénéficient de l'aide d'un accompagnant
- Dans certains départements le manque se fait davantage ressentir
Les chiffres avancés par l'association dans un communiqué publié lundi 26 août sont alarmants. Selon les 945 témoignages de familles d'enfants en situation de handicap recueillis par l'Unapei, beaucoup d'entre elles ignorent si leur enfant bénéficiera d'un accompagnement à la rentrée.
L'association a affirmé que des milliers d'enfants se retrouvent chaque année dans cette situation, en raison du manque d'AESH. Pour rappel, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont des personnes chargées d'accompagner les élèves en situation de handicapé tout au long de leur année scolaire et veiller à leur apprentissage.
« Même si de plus en plus d'enfants en situation de handicap sont accueillis à l'école, les difficultés persistent », a déclaré à l'AFP la vice-présidente de l'Unapei, Sonia Ahehehinnou. Selon l'Éducation nationale, « plus de 470 000 élèves en situation de handicap scolarisés [...] dont les deux tiers bénéficient de l'aide d'un accompagnant. »
De nouveaux pôles d'appui à la scolarité seront mis en place dans quatre départements
Selon l'étude de l'Unapei, le manque d'accompagnement des élèves handicapés se fait davantage ressentir dans certains départements. Dans l'Eure, par exemple, 27% de ces élèves profitent de moins de 6 heures de cours par semaine. La situation est encore plus alarmante dans l'Hérault, où ce taux monte à 40% ainsi que dans la Sarthe, où il atteint 50%. Le rapport fait également part de 900 élèves en attente d'un service d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ou d'une prise en charge au niveau d'un institut médico-éducatif (IME).
Pour remédier à cette situation, le gouvernement prévoit de déployer de nouveaux pôles d'appui à la scolarité au sein des départements les plus impactés par le manque d'accompagnement. Cela concerne notamment la Côte-d'Or, le Var, l'Aisne et l'Eure-et-Loir, qui accueilleront plus d'écoliers dès la rentrée scolaire. Ces pôles proposeront un suivi adapté aux élèves et assuré par un professeur référent et un éducateur spécialisé. De même, un matériel adapté sera mis à la disposition des écoliers, pour assurer le bon déroulement des cours. Rappelons que la rentrée scolaire est prévue pour le 2 septembre en France métropolitaine. Toutefois, en raison des Jeux paralympiques qui se dérouleront principalement dans la capitale du 28 août au 8 septembre, certains établissements scolaires ouvriront leurs portes plus tard que prévu.