Cette année, la rentrée scolaire en France aura lieu le 2 septembre 2024. Toutefois, au vu des changements annoncés par Gabriel Attal, certains élèves risquent de débuter l'année scolaire avant l'heure.
Parmi les nouveautés prévues par le ministre, la mise en place de la prépa-secondaire, dont il avait fait part en décembre 2023 dans le cadre de son plan « Choc des savoirs ». Selon le site gouvernemental de l'éducation, il s'agit d'« une année complémentaire pour renforcer les acquis du collège avant de rejoindre la classe de seconde dans laquelle ils ont été admis sur décision du conseil de classe de fin de troisième ». Cette mesure concerne les élèves qui n'ont pas obtenu le brevet, mais qui ont été admis en seconde. Il s'agit d'élèves volontaires choisis par l'équipe pédagogique.
Cette mesure n'a pas fait l'unanimité auprès des syndicats, notamment du SNES-FSU, qui dénonce un tri d'élèves. D'autre part, un autre changement attend les élèves qui passent le brevet. Il s'agit de la modification du barème de notation de l'examen. « Ce sont les notes attribuées par les professeurs qui serviront au calcul de la note de contrôle continu, tandis que les épreuves terminales compteront désormais pour 60 % de la note finale, au lieu de 40 % actuellement. Le brevet sera ainsi réaffirmé dans sa valeur de diplôme national, et sanctionnera plus fidèlement la maîtrise des compétences du socle », précise la circulaire de la rentrée scolaire publiée par le ministère de l'Éducation.
Une rentrée scolaire anticipée décriée
Pour rappel, lorsque Gabriel Attal occupait le poste de ministre de l'Éducation, il avait fait part de plusieurs ajustements pour l'année scolaire 2024/2025. Il a confirmé, au micro de BFMTV, la mise en place d'une rentrée anticipée pour les élèves en difficulté, afin de les aider à corriger les lacunes cumulées au cours des années précédentes. Concrètement, il est question de groupes de niveau pour les classes de 6ᵉ et de 5ᵉ, en français et en mathématique. Cette mesure, abordée par Emmanuel Macron et qui apparait dans une circulaire du ministère de l'Éducation le 27 juin, a été fortement décriée par les syndicats.
« Ces groupes sont constitués avec une alternance entre des temps d’enseignement en classe de référence et des temps d’enseignement en regroupement selon les besoins des élèves, selon les modalités déterminées par les équipes pédagogiques », précise la circulaire. Le syndicat SGEN-CFDT, qui a sollicité son annulation auprès du conseil d'État, accuse ce dispositif de « séparer les élèves de manière durable ». Enfin, le dernier changement va certainement ravir les parents d'enfants scolarisés. Il s'agit de la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire (ARS). Cette subvention a connu une hausse de près de 5%, passant de 398,09 euros en 2023 à 416,40 euros pour le cycle primaire. Pour le collège et le lycée, elle s'établira respectivement à 439,38 euros et à 454,60 euros.
