Depuis plusieurs années, la rentrée scolaire a lieu au cours de la première quinzaine de septembre en France. Une coutume qui risque de changer cette année pour une certaine catégorie d'élèves.
Synonymes de repos et de distraction, les grandes vacances sont attendues avec impatience chaque année par les élèves de tous les niveaux. Ce congé, qui dure en général deux mois, représente une coupure assez longue avec l'école, ce qui risque perturber le rythme d'apprentissage. Pour permettre à l'élève de continuer à apprendre pendant cette longue pause, il existe plusieurs approches éducatives et ludiques, à l'instar des activités culturelles et des colonies de vacances.
Même à la maison, les parents peuvent proposer à leurs enfants des cahiers de vacances, un moyen pour réviser les cours déjà acquis, consolider les connaissances et maintenir ainsi un bon niveau scolaire. Les enfants peuvent également s'adonner à des jeux éducatifs entre amis, faire de la lecture ou encore visiter les musées. Mais selon le président de la République, Emmanuel Macron, ces mesures sont insuffisantes. Il avait annoncé, l'an dernier, que la rentrée scolaire de 2024 interviendrait avant septembre pour une certaine catégorie d'élèves. Une mesure confirmée par le Premier ministre Gabriel Attal sur BFMTV.
Une mesure pour relever le niveau des élèves en difficulté
Concrètement, une rentrée scolaire anticipée est prévue à partir du 20 août pour les élèves au niveau moyen à faible, qui rencontrent des lacunes et ne maîtrisent pas les bases de certaines matières. Les enseignants sont d'ailleurs chargés de dresser une liste des élèves concernés. Ces derniers seront, par la suite, invités à regagner les rangs de l'école plus tôt.
« Ça dure une semaine, parfois deux semaines. On veut qu'il y ait davantage d'élèves accueillis », a précisé le Premier ministre. Ces cours de remise à niveau ne sont pas obligatoires. Toutefois, les enseignants recommandent fortement la présence des élèves conviés à ces stages en vue de débuter l'année scolaire sous de bons auspices.
Il faut dire que les avis sur cette mesure sont mitigés. Guislaine David, secrétaire du Syndicat national unitaire des instituteurs, remet en doute sa pertinence. Elle estime qu'une durée de 15 jours n'est pas suffisante pour améliorer les connaissances des élèves en difficulté : « Des miracles ne peuvent pas être réalisés en quinze jours », a-t-elle commenté.