Isoler, changer de chauffage ou améliorer l’efficacité énergétique de son logement demande souvent un effort financier important. Même avec les aides nationales, il reste un reste à charge parfois conséquent sur les travaux de rénovation. Pourtant, des solutions complémentaires existent pour faciliter le financement.
Les collectivités locales, qu’il s’agisse de communes, départements ou régions, proposent des aides spécifiques à la rénovation énergétique. Ces dispositifs peuvent prendre la forme de primes directes, par exemple dans le cadre du Fonds Air Bois, qui récompense le remplacement de vieux chauffages au bois par des équipements plus performants.
Certaines villes, comme Caen, Nantes ou Paris, vont même jusqu’à exonérer temporairement la taxe foncière, si les travaux réalisés permettent d’améliorer sensiblement la performance énergétique du logement, rappelle Le Particulier. Ces coups de pouce restent toutefois très variables d’un territoire à l’autre, d’où l’intérêt de consulter les informations disponibles sur le site de l’Anil (anil.org).
Louer à des conditions avantageuses pour recevoir des primes
Les propriétaires bailleurs peuvent aussi tirer parti du dispositif Loc’Avantages, prolongé jusqu’en 2027. Il s’agit de louer à des ménages modestes en contrepartie d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 65 % des loyers perçus. Mieux encore, ce programme peut s’accompagner d’une aide pouvant atteindre 15 000 euros pour la rénovation thermique d’un bien mis en location.
D’autres dispositifs, comme Denormandie, s’adressent aux propriétaires s’engageant dans des travaux en zone ciblée, avec une réduction d’impôt proportionnelle à la durée de mise en location, à condition d’atteindre une amélioration énergétique significative.
Explorer les solutions de financement à taux préférentiels
Parmi les solutions les plus accessibles figure l’éco-prêt à taux zéro, qui permet d’emprunter jusqu’à 50 000 euros sans intérêts. Les banques proposent également des prêts verts allant jusqu’à 75 000 euros, avec des conditions avantageuses. Pour les ménages modestes ou les personnes âgées, un prêt avance rénovation peut permettre de ne pas avancer les fonds.
Par ailleurs, certaines structures comme Oktave ou Facirénov proposent un accompagnement complet, avec un remboursement sur 20 à 25 ans, ajusté aux économies d’énergie générées. Enfin, des acteurs comme Vasco offrent une alternative originale : financer les travaux en échange d’une quote-part du bien rénové, une solution qui peut convenir à certains profils.
Une rénovation accessible avec une bonne stratégie
Certaines mesures fiscales permettent de déduire le coût des travaux du revenu imposable. Jusqu’à la fin 2025, les propriétaires peuvent imputer leurs déficits fonciers jusqu’à 21 400 euros, à condition de gagner au moins deux classes énergétiques. En parallèle, les travaux bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 % ou 10 %, selon leur nature. Les retraités peuvent solliciter leur caisse de retraite, qui peut accorder jusqu’à 3 500 euros.
Dans un contexte de transition énergétique, le financement reste souvent un frein pour engager des rénovations. Pourtant, en combinant aides locales, incitations fiscales, mécanismes de prêts et dispositifs dédiés à la location, il devient possible de réduire fortement le coût global des travaux. Prendre le temps de croiser ces différentes sources de financement permet non seulement de concrétiser un projet plus rapidement, mais aussi de valoriser son bien à long terme.