Réforme du DPE : l’arrêté publié au journal officiel, quel impact sur les centaines de milliers de logements ?

La réforme du DPE rentrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026.

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Réforme du DPE : l'arrêté publié au journal officiel, quel impact sur les centaines de milliers de logements ? Crédit: Canva | Econostrum.info

Un arrêté publié le 26 août 2025 au Journal officiel confirme la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) en faveur de l’électricité. Cette mesure prendra effet le 1ᵉʳ janvier 2026 et entraînera une modification du calcul de l’énergie consommée dans les logements.

Selon le gouvernement, cette évolution permettra à environ 850 000 habitations de sortir de la catégorie des passoires énergétiques (classes F et G), sur un total de 5,8 millions de logements concernés par ce classement.

Le Premier ministre avait annoncé le 9 juillet cette modification, présentée comme une évolution du principal outil de suivi de la rénovation énergétique. La réforme ajuste le coefficient de conversion de l’électricité, actuellement fixé à 2,3, qui sera abaissé à 1,9. Pour comparaison, le gaz naturel reste évalué avec un coefficient de 1, plus favorable que l’électricité, indique l’arrêté.

Conséquences de la réforme du DPE pour les logements et modalités d’application

Le changement de coefficient pourra améliorer la note de certains logements chauffés à l’électricité, avec un gain maximal d’un cran sur l’échelle du DPE, qui va de A à G. Le ministère chargé du Logement a précisé en juillet que les propriétaires ou locataires concernés n’auront pas besoin de refaire un diagnostic complet. Une attestation de changement d’étiquette pourra être téléchargée gratuitement via l’observatoire de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

L’arrêté du 26 août confirme cette disposition, indiquant la possibilité d’obtenir en ligne ce document pour les anciens DPE et audits. La procédure sera accessible sans frais et sans intervention d’un diagnostiqueur.

Le gouvernement avait expliqué que cette mesure visait à « corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité », considérés comme moins émetteurs de CO2 grâce à la part du nucléaire dans la production.

Toutefois, certaines associations de consommateurs ont critiqué cette réforme. Elles estiment qu’elle affaiblit le dispositif du DPE, en réduisant la pression pour engager des travaux de rénovation énergétique dans des logements mal isolés, souvent occupés par des ménages précaires. Ces organisations parlent d’une réforme « arbitraire ».

À l’inverse, plusieurs fédérations de professionnels de l’immobilier ont salué cette modification. Selon elles, elle évite la sortie du parc locatif de logements qui, sans ce changement, auraient été inlouables en raison de leur classement énergétique. Cette réforme du DPE constitue une évolution technique qui aura des répercussions concrètes sur le parc immobilier français dès le début de l’année 2026.

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