Recul de l’inflation en France : les prévisions pessimistes de Bruno Le Maire

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Économies : vers la désindexation des retraites et des allocations sociales en 2025 ?
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Le mois de mai 2023 a été marqué par un léger recul du taux d’inflation en France, passant de 5,9 % à 5,1 %. Tout en se félicitant de cette décélération, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avertit que les taux d’inflation ne reviendraient pas à leur niveau d’avant-Covid.

La bataille est loin d’être terminée, selon Bruno Le Maire 

Le ministre a livré son analyse sur l’évolution des taux d’inflation depuis la période Covid. S’il affirme que la France est « en train de gagner le combat », il avertit que la hausse des prix n’a rien d’un phénomène passager, ayant des causes structurelles. Selon ses déclarations, la France ne devrait pas retrouver les taux d’inflation « très faibles » qui prévalaient avant la pandémie de Covid-19.

La flambée des prix, qui avait dépassé les 6 % sur un an en ce début d’année 2023, « commence à reculer après des mois de combat contre l’augmentation des prix (…) Nous sommes en train de gagner ce combat (…) long et difficile », se félicite-t-il. Or, l’optimisme affiché par le responsable s’arrête là. « Est-ce qu’à la sortie de cette crise, nous garderons des niveaux d’inflation comme ceux que nous avons connus avant la crise du Covid ? La réponse est non », prévient-il.

La réindustrialisation et la transition climatique à l’origine d’une inflation persistante

Le ministre a expliqué que l’inflation persisterait en dépit des politiques menées par les différentes banques centrales pour « deux raisons très structurelles ». La première raison tient à la volonté des pouvoirs publics français de relocaliser une partie de l’activité industrielle en France. « Nous avons décidé de remettre les chaînes de valeur en France et que c’est plus cher de produire des batteries électriques en France que de les importer de Chine. Ça a un effet structurellement inflationniste », a expliqué Le Maire.

La seconde raison est d’ordre écologique. « La deuxième raison, c’est la transition climatique : elle a un coût et va peser sur les prix dans les années qui viennent ». (…) On a connu des taux beaucoup plus faibles dans les années passées. Je ne pense pas que nous revenions à ces taux très faibles, autour de 0 %, que nous avons connus dans les années passées », a-t-il souligné.

Une évolution de l’inflation difficile à prévoir

Vendredi 30 juin, l’Insee devrait livrer les chiffres concernant l’évolution de l’inflation au mois de juin. La question est de savoir si la hausse des prix a poursuivi la décélération (0,8 point) qu’elle a entamée au mois de mai. La Banque de France a réévalué ses prédictions pour l’inflation en 2023, anticipant maintenant une augmentation d’environ 5,6%. C’est une révision significative par rapport à ses estimations précédentes. Pour l’année 2024, l’inflation est prévue à 2,4%.

Il convient de noter qu’au cours des derniers mois, les grandes institutions ont montré leurs difficultés à prédire l’évolution de l’inflation. Ces mêmes institutions expliquaient, début 2022, que l’inflation serait passagère et que les prix finiraient par retrouver leurs niveaux d’avant-Covid. Une hypothèse à laquelle Le Maire ne souscrit visiblement pas.

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