En France, l'état de l'économie connaît une chute libre. La croissance recule nettement. Une situation préoccupante, qui inquiète particulièrement le président du Medef, Patrick Martin. Lors d'une interview accordée à France Info, il tente d'apporter des explications à propos de ce retournement de conjoncture.
« La conjoncture est en train de se retourner »
Interrogé par France Info, mardi 5 septembre, Patrick Martin a tenté d'apporter quelques éclaircissements à propos de la situation économique actuelle du pays. Il estime que « la conjoncture est en train de se retourner », et ce, dans de nombreux secteurs, mais elle affecterait essentiellement celui du bâtiment. « La dynamique de croissance est en train de s’essouffler dans un panorama mondial qui s'essouffle lui-même. », a-t-il indiqué. Cela serait dû, d'après ses déclarations, à la hausse des taux d'intérêts. « Il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps. », a-t-il ajouté. Selon le président du Medef, il est crucial d'éviter « une répercussion sur l’ensemble des grilles salariales de l’augmentation du Smic », jusqu'à la prochaine conférence sociale.
Il affirme, par ailleurs, que dans les jours à venir, il ne restera plus « qu'un tout petit nombre de branches qui n'auront pas conclu la revalorisation du salaire minimum ». Pour rappel, le nombre de ces branches était de 150 au cours du printemps, tandis qu'actuellement, il n'en reste que 90. Et pour cause, les négociations se seraient passées « à un rythme qu'on ne connaissait pas depuis trente ans. », d'après le responsable.
Régime Agirc-Arrco, appel à l'aide des Restos du cœur, immigration économique : l'avis de Patrick Martin
Dans la suite de son interview, Patrick Martin s'est exprimé à propos de la suppression du malus de 10% sur l'Agirc Arrco, à propos duquel les négociations ont démarré le mardi 5 septembre. Selon le patron du Medef, « le régime marche bien ». Par la suite, le président a abordé la question du réchauffement climatique, en insistant sur l'« engagement totale » des institutions pour parvenir à la neutralité carbone d'ici l'année 2050. « Il faut être réaliste », a-t-il avancé. Toutefois, il déclare être « confiant » vis-à-vis du « rythme actuel des innovations ».
Concernant les métiers en tension, avec un faible nombre de candidats, Patrick Martin a convenu qu'il y aurait une autre solution avant d'avoir recours à l'immigration. « La priorité était de faire revenir à l'emploi les chômeurs de longue durée », a-t-il avancé. Cependant, il atteste qu'une immigration « économique » serait nécessaire. Enfin, le président du Medef a exprimé son soutien aux Restos du cœur, affirmant avoir lui-même participé aux dons. « On le fait, souvent à bas bruit, et on va le faire plus encore », a-t-il assuré.