L’année 2023 a été particulièrement chaude. En France, comme ailleurs dans le monde, les répercussions du réchauffement climatique se sont fait particulièrement ressentir. Face à cette situation, de nombreux scientifiques insistent sur la nécessité d’agir au plus vite.
« Les températures mondiales évoluent toujours dans la mauvaise direction… et plus rapidement que jamais ». C’est le constat fait, mercredi 29 mai, par Piers Forster, directeur du Priestley Center for Climate Futures à l’université de Leeds, en Grande-Bretagne. D’après le rapport de Piers Forster, qui a été signé par plus de cinquante scientifiques, le réchauffement climatique a augmenté de 0,26 degré entre 2014 et 2023. Il s’agit là du taux le plus élevé jamais enregistré depuis le début des relevés.
Et cela se ressent sur les températures aux quatre coins du monde. L’année 2023 a d’ailleurs été particulièrement chaude. Dans le détail, le mois d’avril a été le onzième mois consécutif le plus chaud jamais enregistré. C’est ce qu’avait indiqué le bilan du programme européen Copernicus. Le mois de mai a également été marqué par des températures particulièrement élevées.
En 2023, le réchauffement climatique a été accentué par El Niño, un phénomène climatique notamment responsable des remontées de chaleurs dans les eaux de l’océan Pacifique. « La modulation temporaire de la variabilité naturelle du climat (en particulier El Niño) en plus du réchauffement d’origine humaine a conduit à une température mondiale record en 2023 », constate la climatologue Valérie Masson-Delmotte
Les scientifiques appellent à l’urgence d’agir
Si rien ne change, les températures enregistrées pourraient dépasser le seuil limite de +1,5 degré qui avait été fixé lors des accords de Paris. « Réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre vers zéro émission nette limitera le niveau de réchauffement climatique auquel nous serons confrontés, mais nous devons dans le même temps bâtir des sociétés plus résilientes. Les ravages provoqués par les incendies de forêt, la sécheresse, les inondations et les vagues de chaleur que le monde a connus en 2023 ne doivent pas devenir la nouvelle norme », estime le professeur Forster
Pour le chercheur Tristram Walsh, « chaque fraction de degré compte ». « C’est pourquoi les choix que le monde fera en réponse à ces dernières évaluations auront un impact significatif sur les résultats pour les populations et les écosystèmes, aujourd’hui et à long terme », estime le chercheur au sein de l’Environmental Change Institute de l’université d’Oxford.
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