Face aux critiques sur la précision des radars, les autorités ont décidé d’introduire de nouvelles marges d’erreur pour 2025. Ces ajustements visent à mieux prendre en compte les imprécisions techniques des radars, tout en maintenant des règles strictes pour assurer la sécurité routière. Voici ce qu’il faut savoir sur ces évolutions et leurs conséquences pour les conducteurs.
Les radars fixes, installés sur les routes et autoroutes françaises, verront leurs tolérances réajustées. Jusqu’à présent, ces dispositifs appliquaient une marge d’erreur limitée, ce qui entraînait de nombreuses contestations pour des excès de vitesse de quelques kilomètres par heure.
Dès 2025, un nouveau système sera mis en place. Pour les vitesses inférieures à 100 km/h, une marge fixe de 5 km/h sera appliquée. Par exemple, un automobiliste flashé à 95 km/h dans une zone limitée à 90 km/h verra sa vitesse retenue abaissée à 90 km/h, lui évitant une contravention.
Au-delà de 100 km/h, la marge d’erreur devient proportionnelle, avec une tolérance de 5 %. Ainsi, un conducteur roulant à 110 km/h sur une route limitée à 110 km/h aura une vitesse corrigée à 104,5 km/h, ce qui le dispense d’une amende.
Cette réforme vise à éviter les sanctions pour des dépassements mineurs, tout en maintenant un cadre strict pour lutter contre les excès de vitesse plus importants.
Radars embarqués : une flexibilité encore plus grande
Les radars mobiles embarqués, utilisés dans des véhicules banalisés circulant sur les routes, bénéficieront d’une tolérance plus élevée que les radars fixes. En raison de leur fonctionnement en mouvement, ces radars sont plus sujets aux imprécisions, ce qui justifie ces ajustements.
En dessous de 100 km/h, une marge d’erreur de 10 km/h sera appliquée. Par exemple, une voiture enregistrée à 58 km/h dans une zone limitée à 50 km/h aura une vitesse retenue de 48 km/h, échappant ainsi à une amende.
Au-delà de 100 km/h, la marge passe à 10 %, ce qui signifie qu’un véhicule mesuré à 130 km/h sur une route limitée à 120 km/h verra sa vitesse corrigée à 117 km/h, lui évitant également toute sanction.
Les radars anti-bruit : tolérance zéro sur les nuisances sonores
Si les radars de vitesse bénéficient d’une tolérance accrue, les nouveaux radars anti-bruit introduits en 2025 seront bien plus stricts. Contrairement aux radars classiques, aucune marge d’erreur ne sera appliquée.
Ces radars auront pour mission de mesurer le niveau sonore des véhicules, notamment ceux équipés de pots d’échappement modifiés ou trop bruyants. Le moindre dépassement du seuil autorisé entraînera une verbalisation automatique.
Ce dispositif vise principalement les zones urbaines où les nuisances sonores sont un problème croissant. Il cible aussi les véhicules de motards et automobilistes ayant modifié leur échappement pour produire plus de bruit.
Quel impact pour les automobilistes ?
Avec ces nouvelles règles, les conducteurs pourront bénéficier d’une plus grande tolérance sur les petits excès de vitesse, notamment ceux liés aux imprécisions des radars. Cependant, ces ajustements ne doivent pas être perçus comme une invitation à rouler plus vite.
Les automobilistes devront rester vigilants, car les marges d’erreur ne suffisent pas à couvrir des écarts significatifs. Un conducteur roulant à 120 km/h dans une zone limitée à 90 km/h sera toujours sanctionné, malgré les nouveaux ajustements.
En parallèle, l’arrivée des radars anti-bruit marque un durcissement des sanctions sur les nuisances sonores. Les conducteurs de véhicules bruyants devront s’adapter pour éviter des amendes automatiques.
Ces évolutions témoignent d’une volonté d’équilibrer rigueur et flexibilité, afin d’améliorer la sécurité routière sans sanctionner des excès marginaux. Toutefois, il est toujours recommandé aux automobilistes de respecter les limitations en vigueur pour éviter toute surprise désagréable.