Financement du système français de protection sociale : Amélie de Montchalin favorable à un referendum

Invitée sur Sud Radio le 10 février 2025, Amélie de Montchalin a proposé un référendum sur le financement de la protection sociale. Elle suggère d’élargir les contributions aux retraités et aux revenus du capital pour alléger les charges des actifs. Un débat essentiel face au vieillissement de la population.

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Photo d'Amélie de Montchalin pour évoquer la protection sociale
Financement du système français de protection sociale : Amélie de Montchalin favorable à un referendum | Econostrum.info

Invitée sur Sud Radio ce lundi 10 février 2025, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s’est déclarée favorable à l’organisation d’un référendum portant sur le financement du système de protection sociale en France. Selon elle, cette question est essentielle et mérite d’être soumise directement aux Français, car elle touche aux principes fondamentaux de solidarité et d’équité qui régissent la Sécurité sociale.

Aujourd’hui, la protection sociale repose principalement sur les cotisations salariales versées par les travailleurs actifs. Ce système, mis en place en 1945, fonctionne sur le principe de répartition, où les actifs financent à la fois les soins médicaux et les retraites. Toutefois, la ministre estime que ce modèle montre ses limites, notamment en matière de compétitivité économique et de pouvoir d’achat. Elle affirme que l’heure est venue de réfléchir à un élargissement des sources de financement pour garantir la pérennité du système.

Un élargissement du financement de la protection sociale pour plus d’équité

Lors de son intervention, Amélie de Montchalin a souligné que toute réforme devrait viser une répartition plus équitable de l’effort fiscal. Elle a notamment évoqué la possibilité de réduire les charges pesant sur les travailleurs tout en augmentant d’autres types de contributions.

« Ça veut dire qu’on baisse les charges mais qu’on fait augmenter d’autres impôts, donc qu’on répartit différemment l’effort dans la nation », a-t-elle expliqué. Elle propose ainsi un élargissement de l’assiette de financement, qui inclurait les retraités et les revenus du capital, afin de garantir un système plus équilibré et durable.

Cette déclaration intervient alors que Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, avait récemment évoqué l’idée d’un référendum pour alléger le fardeau fiscal du travail. Selon lui, si aucun consensus n’est trouvé au Parlement sur cette question, il pourrait être nécessaire de consulter directement les Français.

Amélie de Montchalin a insisté sur le fait que la France traverse une transformation démographique majeure, avec un nombre croissant de retraités par rapport aux actifs. Dans ce contexte, elle considère que poser la question d’un financement plus large de la protection sociale est une nécessité pour assurer la viabilité du système.

Elle a ajouté que cette réflexion devait se faire en tenant compte des principes de solidarité intergénérationnelle. « Ce n’est pas une mauvaise question (…) dans un pays qui vieillit, où les actifs sont de moins en moins nombreux », a-t-elle affirmé. Elle estime que ce débat doit être mené avec transparence et en concertation avec l’ensemble des citoyens.

Le gouvernement n’a pas encore précisé quand ni comment un tel référendum pourrait être organisé, mais cette proposition marque une étape importante dans la réflexion sur l’avenir de la protection sociale en France.

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