Largement amendée par la gauche, la partie recettes du projet de loi de finances 2025 a été rejetée par les députés de l’Assemblée nationale.
Projet de loi de finances 2025 : l’Assemblée nationale rejette la partie « recettes »
Après avoir été fortement remaniée à travers des amendements portés par la gauche, la partie recettes du projet de loi de finances 2025 a finalement été rejetée par les députés de l'Assemblée nationale. Ainsi, le texte, dans sa version initiale, va être examiné par les sénateurs.
En octobre dernier, le gouvernement présentait son projet de loi de finances 2025. Avec un déficit public dépassant les 6 % en 2024, Michel Barnier et ses ministres se devaient de réagir. Dans le cadre du budget 2025, des économies à hauteur de 60 milliards ont été ciblées. En plus de limiter les dépenses, le gouvernement prévoyait également de booster les recettes à travers certaines mesures restrictives.
Dans le détail, surtaxer les prix de l'électricité, mettre en place d'un nouvel impôt visant à surtaxer les surprofits des grandes entreprises ou encore instaurer le malus automobile sont autant de mesures envisagées par le gouvernement dans son projet de loi de finances 2025.
Sauf qu'après l'examen de ce texte à l'Assemblée nationale, plusieurs mesures souhaitées par le gouvernement ont été supprimées, avec des amendements portés notamment par les députés de gauche. En effet, au cours des derniers jours, des amendements annulant la surtaxe sur les prix de l'électricité ou encore la mise en place d'un nouvel impôt sur les dividendes ont été adoptés à l'Assemblée.
Seule la gauche a voté « pour » la partie recettes du PLF 2025
Dans le texte initial du gouvernement, seule la hausse de la TVA sur les chaudières à gaz et de la taxe sur les transports aériens a été maintenue. Toutefois, à l'Assemblée nationale, les choses peuvent vite changer. Mardi 12 novembre, la partie recettes du projet de loi de finances 2025 dans sa version amendée a finalement été rejetée par les députés.
Face aux 192 voix favorables de la gauche, la première partie du projet de loi de finances 2025 a donc récolté 362 voix « contre ». Les députés qui ont rejeté ce texte sont issus des groupes de la coalition gouvernementale et du Rassemblement national et ses alliés ciottistes.
Après ce rejet, le texte initial de la partie recettes (sans les changements apportés par les amendements de la gauche) va être examiné par les sénateurs. Dans le cas où les deux chambres ne parviendraient pas à un accord, ce sont les députés qui vont devoir trancher.