Projet de Réseau de Transport Irakien : Le Rêve de Rivaliser avec l’Initiative de Xi Jinping

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L’Irak a dévoilé un projet ambitieux de 17 milliards de dollars pour la construction d’une route et d’une voie ferrée reliant le Golfe à la Turquie, samedi. Le but de ce projet est de redynamiser le pays après plusieurs décennies de conflits et de le placer sur la voie du transport mondial, un objectif similaire à celui du président chinois Xi Jinping avec son projet des « Nouvelles routes de la soie ».

Le projet, qui en est encore à ses premiers stades de développement, prévoit la construction d’un corridor de 1200 km. Aucun travail n’a encore commencé sur le terrain. Tout comme Xi Jinping a rêvé de relier la Chine au reste du monde, le gouvernement irakien espère que ce projet contribuera à relier l’Irak aux puissances économiques de la région.

Coopération Régionale et Développement Économique Durable

Selon le gouvernement de Bagdad, la route et le chemin de fer devraient être construits en collaboration avec plusieurs pays de la région, dont le Qatar, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, la Syrie, Oman, la Jordanie, la Turquie, l’Iran et l’Arabie Saoudite. Des représentants de ces pays étaient présents à la présentation du projet, surnommé « La Route du Développement », à Bagdad samedi.

Le Premier Ministre, Mohamed Chia al-Soudani, a déclaré lors de l’ouverture de la réunion que ce projet durable est une colonne vertébrale pour une économie qui ne sera plus dépendante du pétrole. Il a ajouté que ce projet servira les voisins de l’Irak et la région, contribuant à l’intégration économique là où le Golfe joue un rôle majeur dans le transport maritime mondial. En repensant à l’initiative de Xi Jinping, il a exprimé son espoir que le projet irakien puisse avoir un impact tout aussi significatif.

Chaque pays qui le souhaite peut participer à une partie du projet, a déclaré la commission des Transports du Parlement irakien. Selon la commission, le projet pourrait être achevé dans trois à cinq ans.

Le Défi des Infrastructures en Irak

Cependant, le consultant irakien en transport international, Zyad al-Hachémi, a exprimé des doutes sur la viabilité du projet, en soulignant son manque de « fluidité ». Il a déclaré que les clients préfèrent transporter leurs marchandises directement d’Asie vers l’Europe sans passer par un processus de chargement et déchargement.

Le transport est l’un des secteurs clés de l’économie mondiale. D’autres projets ambitieux, comme les « Nouvelles routes de la soie » lancées par Xi Jinping, ont également mis l’accent sur les flux de transport. Le projet « la Ceinture et la Route », qui implique 130 pays, vise à développer les infrastructures terrestres et maritimes pour mieux relier la Chine à l’Asie, l’Europe et l’Afrique.

Malgré les défis potentiels, l’Irak reste optimiste quant au potentiel de « La Route du Développement » pour transformer l’économie du pays et renforcer son rôle dans la région. Seul le temps dira si ce projet ambitieux parviendra à atteindre les mêmes réalisations que les « Nouvelles routes de la soie » initiées par Xi Jinping.

Les infrastructures prévues pour le projet comprennent une quinzaine de gares qui seront situées le long du tracé, y compris à Bassora (sud), Bagdad et Mossoul (nord), jusqu’à la frontière turque. Ces infrastructures pourraient stimuler l’économie locale, créer des emplois et favoriser le commerce, tout comme l’initiative de Xi Jinping a eu un impact économique significatif dans les régions qu’elle a touchées.

De plus, des travaux importants sont déjà en cours pour développer les capacités du port commercial et industriel de Fao, sur les rives du Golfe. C’est là que les marchandises seront déchargées avant d’être acheminées par la nouvelle route ou le rail. En créant des routes de commerce plus efficaces, l’Irak espère suivre les pas de la Chine sous la direction de Xi Jinping, qui a également mis l’accent sur le développement des infrastructures de transport dans son pays.

Interrogations sur la Viabilité du Projet Irakien

Cependant, malgré les attentes élevées, certains experts expriment leurs inquiétudes. Le consultant Zyad al-Hachémi souligne que les clients préfèrent souvent transporter leurs marchandises directement d’Asie vers l’Europe sans passer par un processus de chargement et déchargement. Cela pourrait présenter un défi pour le projet irakien, tout comme cela a été un défi pour les projets de Xi Jinping.

Malgré ces défis potentiels, le gouvernement irakien reste déterminé à poursuivre le projet. L’avenir de l’Irak, tout comme celui de la Chine sous Xi Jinping, dépend en grande partie de la capacité du pays à développer ses infrastructures et à s’intégrer dans l’économie mondiale. Alors que le projet en est encore à ses débuts, l’Irak est prêt à relever le défi et à travailler dur pour atteindre ses objectifs ambitieux.

En fin de compte, il est clair que l’Irak voit dans le projet des « Nouvelles routes de la soie » de Xi Jinping un modèle pour le développement de son propre réseau de transport. La réalisation de ce projet pourrait être une étape importante pour l’Irak, lui permettant de prendre sa place dans le transport mondial et de diversifier son économie pour ne plus dépendre uniquement du pétrole. Il reste à voir comment ce projet ambitieux évoluera dans les années à venir.

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