Le gouvernement a révélé, jeudi, par la voie de la ministre déléguée à la Consommation, Olivia Grégoire, son intention de lancer un nouvel étiquetage sur les produits alimentaires pour informer le client sur l'origine des ingrédients.
D’ici l’été prochain, une nouvelle étiquette devrait faire son apparition sur les emballages des produits alimentaires pour informer le consommateur sur l’origine des ingrédients composant l’aliment. L’annonce a été faite jeudi par la ministre déléguée à la Consommation, Olivia Grégoire, qui s’exprimait au micro de Sud Radio, évoquant ce projet « Origine Score ».
« Je propose aux acteurs de l'agroalimentaire de travailler ensemble dans les prochaines semaines sur ce sujet majeur de la transparence », a-t-elle ajouté. Le but est d’encourager la consommation du produit local afin de stimuler le producteur français en priorité. « Parfois, vous décidez d'acheter un tout petit peu plus cher parce que c'est français », a fait observer la ministre, avec un clin d’œil aux agriculteurs. Le gouvernement ne cache pas son ambition de mettre en place ce dispositif, « sur la base du volontariat », d’ici l’été prochain.
Encourager la consommation des produits alimentaires locaux
« Aujourd'hui, vous prenez une mayonnaise, l'étiquette indique des œufs d'origine française, mais rien sur l'huile, qui constitue pourtant 70% du produit », évoque en exemple le cabinet de la ministre, cité par TF1. « L'idée n'est pas d'être dans le jugement, mais de donner aux consommateurs toutes les informations nécessaires pour qu'ils puissent faire des choix éclairés », expliquent les communicants.
Au passage, il est révélé qu’une première version d’un logo sera proposée pour servir de base aux discussions. Les débats devraient être élargis aux acteurs volontaires à souscrire à ce projet. Bercy prévoit déjà un cadre de concertation qui devrait réunir industriels, distributeurs et associations de consommateurs. Ceux-ci seront reçus à compter de la mi-mars pour arrêter les contours consensuels de cet indicateur qui mettrait en avant les produits contenant plus d'ingrédients d'origine européenne ou française, explique Sud Radio.
« Ceux qui vont l'adopter rapidement sont des acteurs dont la quasi-totalité des ingrédients est d'origine française […] Mais ce sera ensuite adopté par d'autres entreprises, car si certains l'affichent et d'autres non, le consommateur va forcément se questionner sur l'origine du produit sur lequel rien n'est mentionné », mise le cabinet d'Olivia Grégoire qui espère une large adhésion au dispositif.
Et de préciser que « cette discussion aura lieu au niveau européen, donc autant anticiper et montrer qu'on peut réussir quelque chose de bénéfique pour nos consommateurs et nos agriculteurs », expliquant que « s'il y a une obligation, il faut une règle européenne pour que tous les industriels aient la même contrainte ». À retenir donc que la mesure ne peut être obligatoire que si elle est adoptée par Bruxelles, qui devrait s’y intéresser à l'échéance 2025.