La France s'empare à nouveau de la première place du classement mondial des producteurs de vin, détrônant l'Italie qui occupait la tête du podium pendant les quatre dernières années. Il convient de noter que les vignobles italiens ont été durement impactés par les intempéries de cette année.
Avec une production stable, la France est de nouveau le premier producteur du vin à l'échelle mondiale au détriment de l'Italie, qui a connu une baisse de 12 % sur sa production cette année, révèle l'Organisation internationale du vin et de la vigne. Pour Antonella di Tonno, viticultrice depuis plus de 20 ans à Loreto Aprutino, dans le centre de l'Italie, les épisodes de violents orages ont porté un coup dur à la production nationale. Fin juin, note-t-elle, « un violent orage de grêle s'est abattu sur un de nos vignobles de Montepulciano d'Abruzzo, de six hectares, détruisant en quelques minutes 60 % de sa production ».
Et d'ajouter : « Nous avons subi une baisse de 25% de notre production, raisins rouges et blancs confondus, contre une moyenne de 40% dans notre région, les Abruzzes. On s'en sort plutôt bien grâce à des instruments de précision comme des capteurs d'humidité ».
La production mondiale de vin en baisse
Quant à la production mondiale, elle est en recul de 7 % pour la première fois depuis 1961. En cause, gels précoces, pluies diluviennes, mildiou et sécheresses. Au total, la production mondiale devrait être à 241,7 et 246 millions d'hectolitres, selon des informations collectées par l'OIV dans 29 pays représentant 94 % de la production mondiale.
Mais pour ladite organisation, la situation n'est pas alarmante pour autant. Bien au contraire, elle pourrait même être favorable au marché mondial du vin. « Avec une consommation mondiale en déclin et des stocks élevés dans de nombreuses régions du monde, cette faible production attendue pourrait rééquilibrer le marché mondial », souligne l'OIV.
En France, si la production nationale demeure stable, on enregistre, cependant, certaines disparités entre les régions. Par exemple, Bordeaux et le Sud-Ouest recensent une production assez médiocre à cause du mildiou. Idem pour le Languedoc-Roussillon, qui a été le plus touché par des vagues de chaleur et la sécheresse. A contrario, on enregistre des volumes « particulièrement importants » dans le Cognac, en Corse et en Champagne, détaille l'OIV.