Le proche aidant désigne un salarié qui renonce partiellement ou totalement à son emploi pour prendre en charge un parent en perte d'autonomie. Toutefois, cette cessation d'activité professionnelle peut restreindre le montant de la pension de retraite du salarié, qui n'aura pas la possibilité de valider l'ensemble des trimestres requis pour le taux plein.
Devenir un proche aidant entraîne aussi une forte baisse de revenu. C'est pourquoi, il existe de nombreux dispositifs mis en vigueur par l'État afin de maintenir le niveau de vie de ces aidants, à l'exemple de l’allocation journalière du proche aidant. D'un montant de 62,44 euros par jour, cette subvention indemnise le congé de l'aidant pour une durée de 66 jours.
Le proche aidant peut également percevoir un salaire, si la personne à laquelle il vient en aide est bénéficiaire de l'APA. « La loi autorise une personne bénéficiaire de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) à employer un membre de sa famille (à l’exception du conjoint, concubin ou partenaire de PACS) en tant qu’aide à domicile », précise le site gouvernemental pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
D'autre part, le proche aidant peut bénéficier d'avantages fiscaux s'il héberge la personne qu'il prend en charge, ou s'il participe au financement de sa prise en charge au niveau d'un EHPAD. Un autre dispositif en vigueur pour les aidants, l'aide au répit, qui consiste à relayer la prise en charge du proche en manque d'autonomie à une tierce personne, pour se reposer. L'aidant peut alors placer la personne aidée dans une famille ou un centre d'accueil temporairement, ou encore faire appel à une aide à domicile.
Comment continuer à cotiser pour sa retraite en étant un proche aidant ?
En ce qui concerne la retraite, il existe des dispositifs qui permettent de valider des trimestres supplémentaires tout en s'occupant d'un proche. Parmi eux, la majoration de la durée d’assurance vieillesse pour les aidants qui s'occupent d'un proche handicapé. Concrètement, pour chaque période de 30 mois d'assistance, l'aidant acquiert un trimestre, dans une limite de huit trimestres au total.
Dans le cas où le parent est en perte d'autonomie, mais ne souffre d'aucun handicap, l'aidant doit cesser entièrement son activité professionnelle pour profiter de cet avantage. De même, il doit justifier une période d'aide de 30 mois consécutifs.
Autre mesure en vigueur, l’affiliation gratuite à l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), qui permet la validation des trimestres nécessaire pour toucher la pension de retraite. Cette majoration profite aux parents d'enfants handicapés à 80%, qui reçoivent l'AEEH, sans cessation d'activité, en justifiant une durée d'aide de 30 mois non consécutifs.