Prix du tabac : la baisse de certaines marques annoncée pour le 1ᵉʳ mars n’aura pas lieu en Métropole

Les prix du tabac ne vont pas baisser. En effet, l’annonce d’une baisse du prix des cigarettes au 1ᵉʳ mars concerne uniquement l’outre-mer, et non la métropole, où 85 % du prix est constitué de taxes. Le gouvernement maintient sa politique de hausse progressive, avec un paquet à 13 euros en 2027, afin de réduire la consommation de tabac.

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Des cigarettes et des pièces de monnaies pour évoquer les prix du tabac
Tabac : La baisse des prix de certaines marques annoncée pour le 1ᵉʳ mars n'aura pas lieu en France métropolitaine | Econostrum.info

L’annonce d’une baisse des prix de certaines références de cigarettes à partir du 1ᵉʳ mars a suscité de nombreuses réactions. La liste des prix homologués publiée par les douanes mi-février indique que plusieurs marques, dont Winston et Camel, verront leurs tarifs diminuer de 20 à 25 centimes.

Cette information a été largement relayée, laissant penser que cette réduction concernerait l’ensemble du territoire français. Cependant, cette baisse ne s’appliquera pas à la métropole, mais uniquement à certains territoires d’outre-mer.

La baisse des prix du tabac est limitée aux territoires d’outre-mer

Benoît Bas, porte-parole de Japan Tobacco International, a tenu à préciser, selon le journal Le Figaro, qu’ « il n’y a aucune baisse des prix sur les cigarettes » en métropole. Il explique que les références concernées sont homologuées pour La Réunion et ne seront pas commercialisées dans l’Hexagone. Les douanes confirment cette information en précisant que « la baisse des prix constatée repose sur des références récemment homologuées et vendues en outre-mer », même si elles apparaissent dans la colonne des prix de vente en France continentale.

Cette différence s’explique par le fait que dans ces territoires, une partie des taxes est fixée par les collectivités locales et peut donc varier plus facilement. En métropole, où 85 % du prix d’un paquet de cigarettes est constitué de taxes, une telle réduction serait difficilement envisageable. « On ne pourrait pas baisser les prix à ce point-là, même si on le voulait » souligne Benoît Bas à la même source, rappelant que la politique actuelle vise plutôt une augmentation progressive des prix pour réduire la consommation de tabac.

Depuis plusieurs années, la France applique une stratégie de taxation élevée pour décourager le tabagisme. Environ un quart des adultes fument quotidiennement et le gouvernement souhaite poursuivre la baisse de la consommation. Entre 2018 et 2023, les ventes de cigarettes ont chuté de 28 %, une tendance que les autorités espèrent accentuer avec les hausses successives de prix.

Le tabagisme, un enjeu majeur de santé publique en France

Le tabagisme reste un enjeu majeur de santé publique en France, avec 75 000 décès attribués chaque année à la consommation de tabac. Ces chiffres incluent non seulement les cancers liés au tabac, mais aussi les maladies cardiovasculaires et respiratoires qui en découlent.

D’ici 2027, le prix du paquet de cigarettes devrait atteindre 13 euros, conformément au plan gouvernemental dévoilé fin 2023. Toutefois, une hausse prévue pour 2025 a été suspendue après une décision de censure en fin d’année 2024. Malgré ces ajustements, la politique tarifaire demeure un outil clé de la lutte contre le tabagisme en France.

Les autorités sanitaires continuent de recommander des mesures d’accompagnement pour aider les fumeurs à réduire leur consommation, notamment par des campagnes de sensibilisation et un accès facilité aux substituts nicotiniques. La prévention reste un levier essentiel pour limiter les effets du tabagisme à long terme, en particulier chez les jeunes, cible principale des politiques anti-tabac mises en place ces dernières années.

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