Le ministre des Transports, Clément Beaune, a annoncé, ce mercredi 29 novembre, que la hausse des prix de péages prévue pour l'année prochaine serait inférieure à 3 %. Il a également confirmé que les prochaines augmentations seraient toutes modérées.
« L'année prochaine, il y aura une hausse limitée qui sera inférieure à 3%, à partir du 1ᵉʳ février », a affirmé le ministre au micro d'Apolline de Malherbe (RMC/BFM TV). Pour rappel, lors de l'annonce, en septembre dernier, de la taxe mise en place par le gouvernement sur les infrastructures de transport longue distance, les concessionnaires d'autoroutes avaient exprimé leur mécontentement. Face aux critiques, le même ministre a rassuré qu'il avait la main sur les prix des péages.
Pour rappel, la mise en place de cette nouvelle taxe par le gouvernement est destinée à financer le « plan d'avenir pour les transports ». Cette mesure va, par ailleurs, impacter principalement le chiffre d'affaires des grandes concessions autoroutières, détenues par les groupes tels qu'Eiffage et Vinci.
En outre, cette taxe pourrait générer environ 600 millions d'euros de revenus annuels pour l'État. Pour les groupes en question, elle n'est évidemment pas bonne pour leur chiffre d'affaires. Eiffage estime qu'il aurait entraîné une diminution d'environ 117 millions d'euros de son résultat opérationnel courant consolidé, tandis que Vinci chiffre l'impact à 260 millions d'euros. Les deux entreprises s'opposent donc à la volonté de répercuter cette taxe sur les prix des péages.
Taxe sur les péages : les assurances du ministre
Clément Beaune, de son côté, avait déclaré que cette nouvelle taxe n'avait aucun impact sur les sociétés de concessionnaires d'autoroutes. Pour lui, il y a eu beaucoup d'intox et de mensonges autour de cette taxe sur les sociétés de concessionnaires d'autoroutes, assurant qu'elle n'a aucun impact sur l'évolution des péages.
Pour rappel, Vinci envisage ni plus ni moins d’augmenter les péages autoroutiers français de 5% si cette taxe venait réellement à être instaurée. Le groupe ne s’arrête pas là, puisqu’il compte introduire une action en justice tout en s’ouvrant à une autre alternative : cofinancer avec l’État un « plan de décarbonisation ». « C'est donc une mauvaise idée que nous contestons et que nous contesterons par tous les moyens si le gouvernement n'y renonce pas ou si le Parlement persiste à voter ce projet », a prévenu Pierre Coppey, directeur général adjoint de Vinci et président de Vinci autoroutes.