Une nouvelle taxe vient d'être annoncé par le gouvernement qui concernera les aéroports, ainsi que les autoroutes. Celle-ci aura des répercussions sur le prix du péage, qui risque d'augmenter après la mise en place de cette imposition.
Vers la hausse des prix des péages ?
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno le Maire, a récemment fait part de la mise en place d'une nouvelle taxe, qui concernera le transport aérien et routier. Celle-ci aura pour objectif de renflouer les caisses du gouvernement, avec une somme estimée à 600 millions d'euros pour le budget de 2024. Néanmoins, le haut fonctionnaire d'État avait assuré que cette nouvelle imposition ne serait pas à la charge des consommateurs, ce qui laisse entendre qu'elle n'impactera pas les voyageurs et les automobilistes.
De son côté, l'opérateur routier, Vinci, affirme que cette taxe se répercutera de manière automatique sur les usagers et mènera à une hausse des prix du péage. Celui-ci va plus loin et s'étend davantage dans ses propos, en accusant une « violation de la parole de l’État français », qui avait auparavant assurer qu'il n'y aurait plus d'augmentation fiscale. Face à la mise en vigueur de cette taxe, Vinci n'aura d'autre choix que de hausser les tarifs du péage, ce qui est tout à fait légal selon l'article 32 du contrat établi entre l'opérateur et le gouvernement.
La taxe routière sème la discorde
Vinci estime que cette hausse est abusive, étant donné que le prix du péage se constitue déjà de 40 % d'imposition. Cette situation risque de donner suite à un conflit entre l'opérateur et le gouvernement. D'autant plus que, après ces déclarations, Bruno le Maire a encore une fois affirmé que les entreprises d'autoroute n'ont pas le droit d'introduire cette augmentation de taxe dans le tarif du client. « Les tarifs des péages, c’est nous qui les fixons », a-t-il assuré. Une affirmation qui ne risque pas de ravir les responsables des entreprises d'autoroute, qui devront réduire leur marge de bénéfice en raison de l'application de la taxe.
D'autre part, il est important de souligner que le Conseil d'État français aurait effectivement donné son accord pour la mise en vigueur de cette taxe. Celle-ci aurait pour but de « mettre une fiscalité sur les concessions d’autoroutes et les aéroports. C’est-à-dire, sur toutes les infrastructures de longue distance ». Pour l'heure, il est encore tôt de déclarer que les prix du péage vont connaître une hausse.