Après plusieurs hausses successives, et en dépit du bouclier tarifaire, les factures d'électricité en France ont atteint des montants record. Ces augmentations conséquentes ont poussé de nombreux Français à contester leurs factures. Des irrégularités et des erreurs de facturation ont fini par être admises par le fournisseur d'énergie italien ENI, ouvrant droit à des remboursements dans certains cas.
Erreurs en série dans les factures d'électricité
Un grand nombre de plaintes ont été adressées aux fournisseurs d'énergie ainsi qu'à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Ces plaintes expriment la frustration des consommateurs face aux hausses récurrentes des coûts de l'électricité. « Les clients, dans un premier temps rassurés par les déclarations de Bercy dans les médias, se sentent trahis tant par l’État que par leurs fournisseurs d’électricité et de gaz », affirme le média ConsoGlobe.
Caroline Keller, la directrice de la communication du médiateur de l’énergie, a été amenée à apporter des éclaircissements : « Si un démarcheur vous propose des mensualités faibles, ne vous y fiez pas, elles sont parfois sous-estimées. Ce qu’il faut regarder, c’est le prix de l’abonnement et du kWh. Les offres à prix fixe sont généralement plus chères que les offres à prix indexé sur les marchés, mais ce sera un choix gagnant si le prix sur les marchés remonte », a-t-elle expliqué.
Dans quel cas peut-on bénéficier d'un remboursement ?
Les usagers ayant contesté le montant de leurs factures d'électricité sont, dans la plupart des cas, des clients du fournisseur d'énergie italien ENI. Alors qu'il vient d'être désigné par les consommateurs, pour la sixième année consécutive, meilleur fournisseur d'énergie en France, ENI se retrouve au cœur d'une polémique, avec plus de 100 000 réclamations à son encontre.
Certains clients d'ENI ont reçu des factures d'électricité affichant un montant à payer de 5 000, voire de 9 000 euros. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé au Figaro « veiller à tout soupçon d’abus du groupe. Et ce, vis-à-vis de leurs clients. De diligenter des enquêtes. Et aussi de prononcer des sanctions si besoin ».
Le fournisseur italien a fini par reconnaître, le 23 août dernier, des erreurs de facturation et indiqué son intention de procéder prochainement à des remboursements. ENI prévoit ainsi de « mettre en œuvre des mesures pour que leurs clients se voient bien facturer le prix du bon bouclier (TRVe gelé) sur l’année 2023. » Les usagers concernés devraient être contactés dans les jours à venir en vue d'être remboursés.