Mauvaise nouvelle pour les consommateurs français de tabac qui verront leur budget dédié à cette consommation augmenter dès 2024. Il en est de même pour ceux qui s'approvisionnent en Belgique. En effet, dans le cadre de la lutte contre le tabac et ses dangers, le ministère de la Santé belge envisage une augmentation des taxes sur le paquet de cigarettes, suscitant des inquiétudes chez les buralistes belges qui anticipent une diminution de leurs recettes.
Une hausse de 2 euros pour le paquet de cigarettes
Le ministre de la Santé belge, Frank Vandenbroucke, a annoncé, le 24 octobre dernier, une mesure qui fera nettement augmenter le prix du paquet d'environ 2 euros en augmentant les taxes. Selon Franceinfo, il s'agit d'une initiative inscrite dans un plan national de lutte contre le tabagisme.
Pour rappel, le prix initial d'un paquet de cigarettes en Belgique est moins cher d'environ 3 à 4 euros qu'en France. Cela explique l'engouement des fumeurs français réguliers à consommer des cigarettes belges. Cependant, avec une hausse estimée à 25 % de plus que le prix actuel, et une revalorisation à 52 euros par 1 000 cigarettes et de 42,6 euros par kilo de tabac à fumer, cet engouement risque de diminuer.
Dans le détail, un paquet de Malboro est vendu aujourd'hui à 8,20 euros en Belgique contre 11,50 euros en France. Un fumeur français peut donc économiser approximativement 3,30 euros. Cependant, avec la projection d'une hausse l'année prochaine, le paquet de cigarettes en France passerait à 12 euros, ramenant l'économie à environ 1,80 euro.
Coup dur pour les buralistes belges
Pour les buralistes belges, il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour leur commerce jusqu'à présent florissant. Franceinfo a recueilli certains témoignages qui confirment cet état d'esprit : « Il n'y aura plus de grosse différence de prix, donc on va perdre notre clientèle (à 80% française), craint Nir Raisini, propriétaire de deux bureaux de tabac à Mouscron, à deux pas du Nord, employant une dizaine d'employés. La fermeture ? On l'envisage l'année prochaine ».
Idem pour Ghulam Ahad, gérant de trois enseignes à la frontière, avec huit salariés : « Les gens ne feront plus le déplacement pour un euro, réagit-il. Désormais, on se dit qu'on a un compte à rebours et qu'il ne nous reste plus que quelques mois à travailler », déclare-t-il à Franceinfo.