Après avoir atteint des prix vertigineux en 2022, le prix du gaz naturel en Europe connaît un net recul, particulièrement en ce mois de février. En effet, le tarif de gaz naturel a atteint son plus bas niveau depuis 2021 dans le vieux continent.
Cette fin de semaine, le TTF néerlandais a été cédé à 22,45 euros le mégawattheure (MWh), soit un recul de 3,2 %, indique le site boursorama.com. Tendance baissière également pour son homologue britannique qui a atteint 55,42 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur). Selon les analystes d’Energi Danmark, cette chute du prix du gaz naturel est possible, car « la fin de l’hiver approche avec des niveaux de stocks élevés ».
Cette baisse du prix du gaz naturel est également due à d’autres paramètres, notamment les températures plus élevées que la normale dans le Vieux Continent, en plus de la demande industrielle et domestique en net recul. Il faut dire que les niveaux de stockage de gaz naturel en Europe sont très hauts. Il s’agit des plus élevés depuis 5 ans. En effet, la réserve en gaz de l’Union européenne est de 65,9 % (71,56% pour l’Allemagne, 60,3 % pour l’Italie et 51,3 % pour la France), selon les chiffres de la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI).
D’après Francisco Blanch, stratège en matières premières chez Bank of America Global Research, cette baisse du prix du gaz naturel en Europe devrait se prolonger au printemps prochain. Néanmoins, le spécialiste précise que certains paramètres peuvent changer la donne. Francisco Blanch évoque notamment la demande mondiale de gaz industriel qui pourrait repartir à la hausse, en plus de la situation en mer Rouge qui demeure toujours aussi préoccupante.
Qu’en est-il des prix du gaz en France ?
En France, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé un nouveau recul du prix repère du gaz pour le mois de mars. Cette tendance à la baisse, déjà observée en janvier et en février, représente une bonne nouvelle pour les ménages. En effet, un recul d’environ 5 % par rapport à février, pourrait se répercuter sur les factures des consommateurs.
Malheureusement, cette baisse ne durera pas, car une augmentation significative des tarifs de distribution du gaz est prévue d’ici l’été. « En prenant en compte ces évolutions, les projections actuelles de la CRE anticipent un prix repère moyen autour de 120 euros/MWh (TTC) pour juillet 2024, inférieur d’environ 6 euros/MWh au prix moyen de décembre 2023 (y compris avec les hausses annoncées sur les tarifs d’infrastructures) », a fait savoir la CRE.
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