Après la hausse des prix du gaz au mois de mai, une autre est programmée pour le 1ᵉʳ juillet. Cette nouvelle augmentation, annoncée depuis plusieurs jours, sera en fin de compte plus importante que prévu. Tous les fournisseurs vont appliquer une hausse de 5,5 % pour les ménages utilisant le gaz pour se chauffer, et de 10,4 % pour ceux utilisant cette énergie pour la cuisson ou pour produire de l’eau chaude sanitaire, avait annoncé la CRE.
Ces chiffres sont revus à la hausse ce lundi 10 juin. En effet, le niveau moyen du prix référence se situera à 129,2 euros TTC du mégawattheure (MWh) contre 115,7 euros/MWh en juin, selon l'indice de référence mensuel par la commission de régulation de l'énergie (CRE).
Les factures se présentant souvent en KWh, cela correspond pour juillet à un prix de référence du gaz d'environ 13 centimes/KWh. Ainsi, la hausse sera de 11,7% par rapport aux prix du mois de juin. Elle est donc plus importante que celle précédemment annoncée par la CRE, qui relativise en indiquant que ce prix reste inférieur de 3,5% au prix moyen du 1er janvier 2024.
Les prix de gaz augmenteront plus que prévu
Ainsi, la facture annuelle TTC d'un client résidentiel, en offre indexée sur ce « prix repère », s'établirait à 1.184 euros au prix de juillet, contre 1.060 euros par an en juin, et 1.227 euros en janvier. Il faut dire que la CRE a pris en compte la hausse constatée ces dernières semaines des prix de gros du gaz sur les marchés. Une tendance inverse à celle observée depuis janvier.
Selon la CRE, l’une des principales raisons de cette hausse est relative à la suppression du tarif réglementé du gaz à partir de l’été 2023. Ce mécanisme a cédé sa place à l’usage d’un prix de repère pour calculer les tarifs. Cela a induit un nouveau calcul effectué chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie. Pour déterminer le prix du gaz, la CRE prend en compte trois coûts initiaux, à savoir le prix d’acheminement avec un taux estimé à 42 % du coût total de cette énergie, les taxes, représentant 29 %, et enfin les coûts d’approvisionnement qui participent de 28 % au coût global du gaz consommé par les ménages.
Cette hausse est due également au prix de l'entretien du réseau de distribution. En effet, les coûts de l’entretien du réseau sont, selon la Commission de régulation de l’énergie, estimés à 1,8 milliard d'euros. Un montant réparti sur un nombre d’abonnés appelé à être divisé par deux à l’horizon 2050 sous une cadence de 15 000 abonnés de moins chaque année. « La consommation de gaz baisse, ce qui signifie que les coûts d’entretien des infrastructures sont répartis sur un nombre réduit de clients », expliquait, à ce sujet, Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE