Après plusieurs mois de hausse, suivie d'une relative accalmie, les prix des carburants ont entamé une courbe baissière en France. En effet, selon le rapport hebdomadaire du ministère de la Transition écologique, publié le 27 novembre, les tarifs des carburants sont en recul.
Ainsi, le litre du sans-plomb 95 coûtait en moyenne 1,78 euro la semaine dernière, soit le même prix que le gazole. De son côté, le sans-plomb 95-E10 est cédé à 1,7828 euro au litre. Il a reculé de 3,6 centimes par rapport à la semaine précédente. Ce tarif est cependant le plus bas depuis le début de l'année 2023. Le prix du Super SP98 baisse également. Il a perdu 3,2 centimes, passant de 1,9004 à 1,8688 euro du litre.
Par ailleurs, les tarifs du gazole restent les plus bas du marché. Ils ont certes reculé, mais pas autant que les autres carburants. Le gazole ne perd, en effet, que 2 centimes par rapport à la semaine précédente. Il se vend en moyenne à 1,7812 euro, passant ainsi sous la barre de 1,80 euro pour la première fois depuis juillet. Ce recul des prix des carburants intervient dans une conjoncture marquée par l'effondrement des prix du pétrole. Le prix du Brent avoisine, en effet, les 80 USD et celui du brut américain West Texas Intermediate arrive à peine à 75 USD.
Les prix du pétrole reculent
Le marché pétrole est donc impacté par le recul de la demande dû au ralentissement des plus grandes économies mondiales. Les doutes qui se sont installés quant à la cohésion de l'organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont également aggravé la situation. Cette organisation montre des signes de fissuration avec le report de sa réunion concernant les quotas de production à appliquer en 2024. Prévue le 26 novembre à Vienne, cette rencontre aura finalement lieu par visioconférence le 30 du mois en cours.
Toutefois, selon plusieurs analystes, les membres ayant déjà réduit leur production devront prolonger leur engagement, mais il n'y aura pas de nouvelles coupes. L'Opep+ devra également afficher sa volonté de recourir à de nouvelles réductions de production dans le cas où la demande reculerait dans les mois à venir. Les prix ne devraient donc pas flamber à l'avenir proche sauf événement géopolitique majeur.
En France, les carburants devraient maintenir leurs prix actuels à quelques centimes près. Il faut dire que ces tarifs ne reflètent pas la réalité du marché, étant donné que plusieurs enseignes ont décidé de vendre à prix coûtant, ce qui amoindrit l'impact des prix du pétrole qui, malgré le recul, restent dans une fourchette élevée.