Les prix de l’immobilier ancien poursuivent leur chute pour le troisième trimestre consécutif. Un repli entamé en 2022 après plusieurs années d’augmentation. L’Insee vient de révéler les chiffres de cette débandade.
La chute des prix de l’immobilier ancien continue en ce premier trimestre de l’année 2024 après une tendance haussière qui a commencé à s’inverser depuis la mi-2022. Une hausse qui s’est poursuivie pendant des années, à compter de 2015. Selon l’indice Notaires-Insee de référence, publié ce mardi 28 mai, par l’Insee, les prix des logements anciens poursuivent leur repli pour le troisième trimestre consécutif, avec une baisse sur un an de 5,2 %. Les prix des appartements ont diminué de 5,5 %, tandis que les prix des maisons accusent un repli de 4,9 %, selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières.
En Île-de-France, les statistiques montrent une baisse qui se poursuit depuis six trimestres consécutifs. Un repli estimé à 2,6% sur un trimestre. Sur un an, la baisse est plus accentuée au premier trimestre de 2024, avec – 8,1%. Il faut, cependant, remarquer que les prix des maisons sont plus impactés avec une baisse estimée à 3,2 %, alors que les appartements ont vu leurs prix diminuer de seulement 2,3 %. En Province, en revanche, le repli est moins accentué sur un trimestre, avec une baisse de 1,2 % après le 1,9 % enregistré au trimestre précédent.
La courbe des transactions en matière d’immobilier ancien a suivi la même trajectoire baissière empruntée par les prix. Une baisse du nombre a été observée tant en Île-de-France qu’en Province. Au cours des 12 derniers mois, le nombre de transactions réalisées poursuit sa trajectoire baissière, avec 822 000 transactions fin mars 2024, contre 869 000 fin décembre et 931 000 fin septembre. Les volumes de ventes de logements anciens ont chuté au premier trimestre de 2024 de 24% par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2023 et surtout de 40% par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2022.
Qu’est-ce qui explique l’effondrement de l’immobilier ancien ?
En fait, les notaires de Paris estiment que cette chute du volume des ventes du logement ancien s’explique par un certain attentisme régnant parmi les candidats à l’achat à la veille des Jeux olympiques. Anne Cuvelier-Hutin, notaire à Gagny (93), explique au Figaro que « certains clients ont acheté il y a un an pour louer leur logement pendant les Jeux olympiques. Certains biens seront remis sur le marché après les JO, une fois qu’ils auront été exploités ».
Cette baisse était d’ailleurs prévisible pour Élodie Frémont, présidente de la Commission des statistiques immobilières et notaire à Paris, qui affirmait en février déjà à L’Express que « les Jeux olympiques vont impacter le marché, il va y avoir un attentisme ». D’autres raisons sont également évoquées, à l’instar de la difficulté de plus en plus grande d’accéder aux crédits. « Les acquéreurs doivent comprendre que leur capacité d’emprunt est maintenant réduite », fait-elle remarquer.
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