Depuis deux ans, les prix des billets d’avion ne cessent de flamber. Selon la direction générale de l’aviation civile (DGAC), les tarifs des vols au départ de la France ont augmenté de 20,1 %. Cette hausse, qui s’applique en moyenne à toutes les destinations desservies par l’Hexagone, est imputée à la forte demande, conséquence de la pandémie de Covid-19.
La pandémie Covid-19 a provoqué la paralysie de l’espace aérien international pendant presque deux ans. Les retombées sur les compagnies aériennes étaient désastreuses. Nombre d’entre n’auraient pas survécu à la pandémie sans les généreuses subventions étatiques. Ces mêmes compagnies tentent aujourd’hui de se refaire une santé financière. L’explosion de la demande à la sortie de la pandémie a ainsi entraîné une hausse importante des prix des billets d’avion.
Selon la direction générale de l’aviation civile (DGAC), le Covid-19 est le facteur déterminant de cette augmentation. En moyenne, il y a une hausse de 20,1% du coût des billets d’avion au départ de la France, indépendamment de la destination.
Billets d’avion : les hausses selon les destinations
Ce sont les vols intérieurs qui ont subi la hausse de prix la plus modérée : en moyenne 13,1 % en un an. Quant aux vols internationaux, ils ont connu une augmentation plus sensible. Le prix d’un vol moyen-courrier est en progression de 22,7 %, alors que celui d’un vol long-courrier a augmenté de 23,4 % sur un an. Les vols vers l’outre-mer sont ceux qui subissent la hausse de prix la plus significative. Elle s’élève, en effet, à 31,6 % entre avril 2022 et avril 2023.
Economie : pourquoi les prix des billets d’avion s'envolent-ils ? https://t.co/RKPQGuQAJ2
— CNEWS (@CNEWS) June 19, 2023
Pour leur part, les compagnies aériennes justifient ces hausses par l’augmentation des prix des carburants et des taxes d’aéroport. Ces arguments sont certes valables, mais ils ne suffisent pas à justifier une flambée de plus de 20 %. La raison principale réside, en réalité, dans les algorithmes des compagnies aériennes. Ces dernières calculent les prix en fonction du nombre de sièges disponibles sur chaque vol et de la demande. « Les algorithmes des compagnies aériennes testent régulièrement jusqu’où peut aller la demande et l’ordinateur indique qu’il n’y a pas de raison de baisser le prix », a expliqué l’économiste Paul Chiambaretto pour Libération.
Une demande mondiale en très forte progression
Par ailleurs, la principale association internationale des compagnies aériennes a confirmé, le 5 juin dernier, la forte demande internationale en billets d’avion en 2023. Pas moins de 4,35 milliards de passagers devraient être transportés cette année à travers le monde. On atteint ainsi presque les 4,54 milliards de passagers transportés en 2019, avant la pandémie.
La reprise du trafic aérien international a permis aux transporteurs de réaliser un bénéfice total net de près de 9 milliards d’euros en 2022. A titre d’exemple, Air France-KLM a réalisé un bénéfice net de 728 millions d’euros en 2022, après avoir essuyé une perte de 3,3 milliards d’euros en 2021.
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