Prix de l’alimentaire : la Coopérative U dénonce les hausses réclamées par les multinationales

Dominique Schelcher (Coopérative U) dénonce des hausses de prix excessives, atteignant jusqu’à 7 %, réclamées par des multinationales malgré la baisse des matières premières. Il appelle à une meilleure régulation et à plus de transparence dans les négociations pour limiter l’impact sur l’inflation alimentaire et le pouvoir d’achat des consommateurs.

Publié le
Lecture : 2 min
Un magasin de la Coopérative U
Prix de l'alimentaire : la Coopérative U dénonce les hausses réclamées par les multinationales | Econostrum.info

Les négociations commerciales annuelles entre distributeurs et industriels suscitent une vive tension en France. Dominique Schelcher, président de Coopérative U, a exprimé son mécontentement face aux hausses de prix réclamées par certaines multinationales de l’agroalimentaire. Il dénonce des demandes atteignant 5 à 7 %, bien que les prix de nombreuses matières premières, comme le blé ou l’huile, soient en baisse.

Cette situation inquiète les distributeurs, qui doivent équilibrer les exigences des industriels avec le pouvoir d’achat déjà fragilisé des consommateurs. En comparaison, les petites et moyennes entreprises (PME) formulent des demandes plus modestes, généralement limitées à 2 ou 3 %, et davantage en phase avec les réalités du marché.

Des augmentations jugées injustifiées par la Coopérative U

Dominique Schelcher a précisé que les hausses réclamées par les grands industriels concernent souvent des produits où les coûts de production ont baissé. Il cite, par exemple, des baisses sur des matières premières comme le sucre et les céréales, tout en reconnaissant des tensions ponctuelles sur le café et le cacao en raison de mauvaises récoltes.

Ces pratiques des multinationales sont jugées excessives et risquent d’alourdir davantage l’inflation alimentaire, déjà élevée. Pour limiter l’impact sur les consommateurs, Coopérative U et d’autres enseignes tentent de négocier à la baisse ou de privilégier les partenariats avec des entreprises plus transparentes.

Dominique Schelcher appelle également à une intervention législative pour encadrer ces pratiques commerciales. Il souligne l’importance de renforcer la régulation afin de garantir une meilleure équité dans les négociations.

Des critiques partagées par Lidl

Michel Biero, vice-président de Lidl France, partage cette position. Lors d’une récente intervention, il a dénoncé des hausses allant jusqu’à 10 % imposées par certaines multinationales. Il critique particulièrement l’opacité des négociations, où les industriels menacent de rupture de stock en cas de désaccord.

Contrairement aux grandes marques, les marques de distributeurs (MDD) offrent une visibilité plus claire sur les coûts. Selon Michel Biero, ces produits représentent une solution pour contenir l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Il appelle à une réforme des lois commerciales pour instaurer davantage de transparence et éviter les abus.

Un impact direct sur les consommateurs

Les distributeurs préviennent que ces hausses, si elles sont appliquées, pourraient aggraver la situation des ménages déjà confrontés à une inflation record. Alors que la conclusion des négociations est prévue pour le 1ᵉʳ mars, les grandes enseignes s’efforcent de limiter les répercussions sur les prix finaux.

Dans ce contexte tendu, les enseignes appellent à un dialogue responsable avec les industriels, tout en mettant en avant des alternatives pour protéger les consommateurs. L’évolution de ces négociations reflète des enjeux structurels majeurs pour le secteur agroalimentaire et l’économie française.

Laisser un commentaire

Partages