La gestion des avantages accordés aux anciens Premiers ministres et présidents continue de susciter des débats. Une tentative de les réduire a été rejetée dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Ce rejet relance les interrogations sur la pertinence de ces dispositifs coûteux.
Les anciens Premiers ministres et présidents bénéficient d’une série d’avantages financés par l’État : voitures avec chauffeurs, secrétariats dédiés, et pour certains, la prise en charge de loyers de bureaux. Au total, ces dispositifs représentent une dépense annuelle estimée à 2,8 millions d’euros. Parmi les bénéficiaires figurent des personnalités comme Édouard Philippe, Bernard Cazeneuve, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Si ces avantages visaient à l’origine à garantir une certaine stabilité aux anciens responsables, leur pertinence est aujourd’hui remise en question, notamment dans un contexte de réduction des dépenses publiques et de pression accrue pour une gestion plus équitable des ressources de l’État.
Une proposition bloquée malgré un premier soutien
L’initiative de la sénatrice Nathalie Goulet proposait de supprimer ces privilèges. Lors des débats au Sénat, elle a souligné que ces anciens responsables disposent généralement de revenus élevés grâce à des pensions ou à des activités dans le privé. « Personne n’est aux Restos du cœur », a-t-elle ironisé, appelant à davantage de cohérence budgétaire.
Malgré un vote favorable au Sénat, la proposition a été bloquée par la commission mixte paritaire, composée de députés et sénateurs, lors de la finalisation du budget 2025. Selon le Premier ministre François Bayrou, ces avantages doivent être maintenus pour garantir une protection à long terme aux anciens dirigeants, particulièrement dans des périodes de crises.
Une réforme visant les anciens présidents et Premiers ministres possible en 2026
Ce n’est pas la première fois que la question des avantages des anciens responsables politiques est soulevée. En 2024, l’ex-Premier ministre Michel Barnier avait lui aussi envisagé des ajustements similaires, sans parvenir à concrétiser des mesures. Cette problématique revient régulièrement dans les débats parlementaires, reflétant une volonté partagée mais difficilement mise en œuvre.
Malgré l’échec de cette tentative, Nathalie Goulet ne baisse pas les bras. La sénatrice a affirmé son intention de relancer le débat en 2026, espérant un contexte législatif plus favorable. La pression exercée par l’opinion publique et la nécessité d’une meilleure gestion des finances publiques pourraient jouer en faveur de cette réforme à l’avenir.
En attendant, le maintien de ces avantages soulève des interrogations sur l’équilibre entre respect des anciens dirigeants et responsabilité budgétaire, une question qui semble encore loin d’être résolue.
C’est une honte!! Les économies sont toujours pour les autres… Bayrou, c’est l’immobilisme complet! Qu’à t il fait en 42 ans de vie publique? Quand aux députés de l’assemblée, à part leur siege, que défend ils? Sûrement pas le bienfait des français