Alors que le marché immobilier connaît des tensions majeures, la prolongation du prêt à taux zéro pourrait être une bouffée d’oxygène pour les primo-accédants. Des élus tentent de sauver ce dispositif essentiel dans le cadre d’un projet de loi d’urgence en janvier 2025.
Le prêt à taux zéro, conçu pour faciliter l’accession à la propriété des ménages modestes, était menacé d’expiration fin 2024. Jusque-là réservé aux logements neufs en zones tendues, il devait être étendu à l’ensemble du territoire et inclure les maisons individuelles, un changement attendu pour dynamiser un marché en difficulté. Cependant, l’arrêt du projet de loi de finances 2025 a laissé ce dispositif en suspens, plongeant les primo-accédants dans l’incertitude.
Une mobilisation politique pour soulager les primo-accédants
Face à cette situation, des députés, dont Éric Coquerel (LFI) et Charles de Courson (Liot), ont adressé une lettre au Premier ministre pour souligner l’urgence de maintenir ce dispositif. Leur objectif : intégrer le PTZ dans un projet de loi d’urgence qui pourrait être examiné dès janvier 2025. Les parlementaires espèrent ainsi préserver un outil essentiel pour soutenir les ménages modestes et stimuler le secteur de la construction.
Le maintien du PTZ serait une mesure clé pour éviter une chute des mises en chantier, déjà à des niveaux historiquement bas. En 2025, les ouvertures de chantier pourraient tomber sous les 240 000 unités, un seuil jamais atteint depuis 1954. La Fédération Française du Bâtiment (FFB) a salué l’initiative des élus mais insiste sur l’insuffisance de cette mesure seule pour relancer le marché. Selon son président, Olivier Salleron, une prolongation plus ambitieuse du dispositif pourrait permettre la construction de 30 000 logements supplémentaires.
Des perspectives mitigées pour les primo-accédants
Si la prolongation du PTZ est une bonne nouvelle pour les primo-accédants, elle ne résout pas les problèmes structurels du marché immobilier. La crise actuelle, marquée par des coûts élevés de construction et une demande en baisse, nécessite des réformes plus profondes. Les experts appellent à une refonte des aides fiscales, notamment du dispositif Pinel, pour répondre aux besoins des ménages et des professionnels du secteur.
Le sursis espéré pour le prêt à taux zéro en 2025 représente un espoir pour les primo-accédants et le marché immobilier. En attendant la décision finale, ce dispositif reste une illustration de l’importance des politiques publiques dans l’accession à la propriété. Si prolongé, il pourrait jouer un rôle déterminant pour soutenir un secteur en difficulté et répondre aux attentes des ménages.
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