Chaque fin d’année, la même question revient : la prime de Noël sera-t-elle versée aux retraités ? Alors que les dépenses des fêtes pèsent de plus en plus lourd sur les budgets, beaucoup de seniors espèrent bénéficier, eux aussi, de ce coup de pouce hivernal. Pourtant, cette aide, reconduite pour 2025, reste très encadrée et ne concerne pas tout le monde.
Mise en place en 1998, la prime de Noël a été instaurée pour soutenir les ménages les plus modestes face aux dépenses de fin d’année. Versée chaque mois de décembre, elle vient compléter temporairement le revenu des bénéficiaires de certains minima sociaux. L’objectif est simple : offrir un peu d’oxygène budgétaire avant les fêtes.
En 2025, le dispositif est reconduit sans revalorisation. Comme les années précédentes, la prime sera versée à la mi-décembre et ses montants resteront identiques à ceux de 2024 : 152,45 euros pour une personne seule, 228,67 euros pour un couple, 274,41 euros pour un foyer avec un enfant et jusqu’à 381,13 euros pour une famille avec trois enfants. Aucun formulaire à remplir : le versement est automatique pour les bénéficiaires de la CAF, de la MSA ou de France Travail, à condition que leurs coordonnées bancaires soient à jour.
Qui peut bénéficier de la prime de Noël ?
Cette aide exceptionnelle est réservée à des publics bien précis. Elle s’adresse d’abord aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA), notamment ceux qui touchent le RSA socle sans autre revenu. Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), destinée aux chômeurs en fin de droits, peuvent également y prétendre.
D’autres aides gérées par France Travail ouvrent droit à un versement équivalent, appelé « aide exceptionnelle de fin d’année ». C’est le cas pour les bénéficiaires de l’allocation équivalent retraite (AER), de la prime transitoire de solidarité (PTS) ou encore de la prime forfaitaire pour reprise d’activité.
Pour y avoir droit, il faut être éligible en novembre ou décembre 2025. Ceux qui ne remplissent plus les conditions à cette date ne recevront pas la prime. À l’inverse, aucune démarche n’est à effectuer : tout est automatique.
Les retraités sont-ils concernés ?
C’est là que la déception est souvent au rendez-vous. En pratique, la grande majorité des retraités ne sont pas éligibles à la prime de Noël. Cette aide ne s’adresse ni aux bénéficiaires du minimum vieillesse (ASPA), ni aux titulaires d’une pension de retraite classique, même modeste.
Cependant, comme l’explique Moneyvox, quelques retraités peuvent encore percevoir cette prime. Il s’agit de ceux qui touchent l’allocation équivalent retraite (AER), supprimée en 2011, mais maintenue pour les personnes ayant ouvert leurs droits avant cette date. Autant dire qu’ils sont désormais très peu nombreux. Selon la DREES, à peine une trentaine de personnes la percevaient encore en 2024.
Bien que son montant soit modeste, la prime de Noël représente un véritable bol d’air pour plus de deux millions de foyers chaque année. Elle n’est pas imposable et peut être utilisée librement, pour financer les cadeaux, les repas de fête ou simplement alléger un mois de décembre souvent coûteux.
Pour les retraités, en revanche, il faudra se tourner vers d’autres soutiens, comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), les aides locales des communes ou encore les dispositifs des caisses de retraite complémentaire. La prime de Noël, elle, restera une aide réservée aux foyers les plus précaires, mais pas aux retraités, sauf exception rarissime.








