Prêt immobilier : combien de m² peut-on acquérir avec 1 000 euros par mois ?

En avril 2025, plusieurs villes françaises offrent la possibilité d’acheter plus grand sans augmenter sa mensualité.

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image de deux personnes qui se serrent la main au-dessus d'une maison miniature pour illustrer un prêt immobilier
Prêt immobilier combien de m² peut-on acquérir avec 1 000 euros par mois | Econostrum.info

La pression sur le pouvoir d’achat immobilier semble s’alléger légèrement dans plusieurs agglomérations françaises. En avril 2025, la combinaison d’une baisse des taux d’intérêt et d’un recul des prix permet aux acheteurs de viser plus grand à mensualité égale. Une analyse du portail SeLoger identifie les villes où ce phénomène est le plus marqué.

Selon les données de SeLoger, un ménage capable d’allouer 1 000 euros par mois à son crédit immobilier peut aujourd’hui acheter plus de mètres carrés dans 20 des 51 plus grandes villes de France, par rapport à janvier. Cette évolution s’explique par une baisse des taux d’intérêt, passés de 3,45 % à 3,35 %, et une diminution des prix de l’ancien dans plusieurs localités. À Bourges, le gain est le plus significatif : un acheteur peut désormais acquérir 100 m² pour la même mensualité, contre 94 m² trois mois plus tôt, en raison d’une chute de 5,5 % du prix au mètre carré.

Des hausses modérées, mais visibles dans plusieurs régions

D’autres villes enregistrent également des améliorations notables. À Metz et Colmar, la surface achetable progresse de trois mètres carrés, atteignant respectivement 76 m² et 71 m². Cette hausse résulte d’une combinaison entre le recul des prix et le maintien de taux relativement stables. Même modeste, ce gain est significatif dans un contexte où le marché immobilier reste contraint et les budgets serrés. Ces ajustements traduisent une forme de rééquilibrage local du marché, qui ne suit pas toujours la tendance nationale.

L’effet inverse est observé dans 15 villes, où le pouvoir d’achat immobilier a reculé. Le cas le plus notable est Le Mans, où un acheteur ne peut plus acquérir que 99 m², contre 103 m² en janvier. La ville, attractive pour les télétravailleurs grâce à sa proximité avec Paris, a vu ses prix grimper de plus de 4 % en trois mois, neutralisant les effets bénéfiques de la baisse des taux. D’autres villes proches de la capitale, comme Reims, Tours ou Orléans, perdent également en surface achetable, avec des reculs de deux mètres carrés.

Des marchés de l’immobilier stables à Paris et dans le sud

Dans certaines grandes agglomérations comme Paris, Marseille, Nice ou Montpellier, la situation reste figée. À Paris, une mensualité de 1 000 euros permet toujours d’acheter 19 m², un seuil inchangé depuis janvier, en raison de la stagnation des prix autour de 9 418 euros le mètre carré, comme l’indique Capital. Le manque d’évolution dans ces marchés s’explique par leur faible volatilité, malgré une tension continue sur l’offre. Dans le sud, les prix sont également restés stables, ne modifiant ni à la hausse ni à la baisse le pouvoir d’achat immobilier.

Le léger redressement observé dans certaines villes pourrait ne pas durer si les hausses de taux, amorcées début avril dans certaines banques, se généralisent. Dans ce contexte mouvant, la fenêtre pour acheter plus grand sans dépenser davantage pourrait se refermer rapidement.

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