Afin de permettre l’accès d’un plus grand nombre de ménages au crédit immobilier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, propose de créer un prêt à taux bonifié. Cette mesure offrirait des conditions plus attractives que celle du marché. Cependant, ce n’est pas vue d’un bon œil par le Haut Conseil de stabilité financière et la Banque de France qui estiment que relancer artificiellement le secteur en surendettement pourrait s’avérer dangereux.
La position de la Banque de France et du Haut Conseil de stabilité financière suscite la colère des professionnels du secteur. Bruno Le Maire, de son côté, a affirmé qu’il étudie l’hypothèse de la création de ce prêt à taux bonifié. Dans une entrevue accordée au Parisien, le locataire de Bercy a expliqué que le principe de cette proposition est d’offrir des conditions de financement de crédit attractives : « Je propose que l’on crée un prêt à taux bonifié. Quand les taux sont à 4 %, ne faut-il pas réfléchir à un taux plus accessible pour les ménages ? ».
Prêt à taux bonifié : le projet encore au stade embryonnaire
Il faut noter que ce nouveau prêt aidé ne remplace pas le prêt à taux zéro (PTZ) classique, que le ministre souhaite rendre plus accessible à un maximum de jeunes ménages. Dans le détail, le prêt aidé est un crédit avec des avantages visant à faciliter le financement de projets immobiliers ou de travaux, offrant des taux d'intérêt réduits. Ces prêts sont proposés par diverses entités, y compris le gouvernement, ainsi que par divers acteurs économiques, tels que les entreprises, les collectivités locales et les organismes sociaux. Parmi les prêts aidés, figurent le prêt locatif social, le prêt Paris Logement 0 %, le prêt Action Logement, le prêt à taux zéro et le prêt à l'accession sociale, entre autres.
Si cette mesure finit par voir le jour, la bonification permettra aux ménages d’emprunter à un taux bien inférieur à celui du marché. Le montant du prêt est toutefois plafonné, car il s'agit d'un prêt complémentaire à un prêt principal. Bruno Le Maire a mentionné dans son entretien accordé au Parisien que dans les années 1970, le Crédit foncier avait déjà instauré un prêt à un taux inférieur à celui du marché.
Actuellement, cette proposition de prêt reste à un stade conceptuel, et Bruno Le Maire n'a pas délivré davantage de détails à ce propos. Le taux, le montant plafonné et les critères de revenus ne sont pas encore dévoilés. Néanmoins, il semble que le ministre envisage d'élargir la portée de ce prêt à un plus large public que seulement les primo-accédants, car il a mentionné les ménages. Il a simplement déclaré : « Nous devons explorer cette possibilité en collaboration avec le ministre du Logement et les députés ».