Pouvoir d’achat : les pistes du gouvernement pour venir en aide aux Français

Le gouvernement prépare des mesures pour relancer le pouvoir d’achat en 2026, avec des baisses fiscales et des incitations à la transmission de patrimoine.

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Pouvoir d'achat : les pistes du gouvernement pour venir en aide aux Français. Crédit : Canva | Econostrum.info

Le 2 octobre 2025, le Premier ministre Sébastien Lecornu a esquissé plusieurs pistes de mesures destinées à relancer le pouvoir d’achat en 2026. Si rien n’est encore finalisé, ces propositions visent à alléger les charges des salariés et à stimuler l’économie en faveur des Français. Mais quelles sont les véritables intentions du gouvernement et comment ces mesures pourraient-elles influencer le quotidien des citoyens ?

L’une des premières annonces de Lecornu a porté sur le rétablissement de la prime Macron. Mise en place pour la première fois en 2019 sous le nom de « prime de partage de la valeur« , cette prime permet aux employeurs de verser une somme exonérée de charges sociales et fiscales à leurs salariés, dans un contexte de hausse du pouvoir d’achat. Bien que la prime ait été supprimée par le gouvernement actuel, le Premier ministre a laissé entendre qu’elle pourrait revenir dans le cadre de la loi de finances 2026, bien que son montant et ses modalités restent à déterminer.

Par ailleurs, Lecornu a évoqué une série d’incitations fiscales qui pourraient toucher plusieurs secteurs, dont les transmissions de patrimoine. Il envisage des mesures « encourageant » les donations aux petits-enfants et aux jeunes générations, afin de stimuler l’économie familiale et intergénérationnelle. Cette idée pourrait permettre aux Français de mieux transmettre leur patrimoine tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Mesures concernant les heures supplémentaires et les charges sociales

Autre mesure étudiée : la défiscalisation des heures supplémentaires et un allégement des charges sociales qui y sont associées. Une proposition qui devrait particulièrement séduire les travailleurs qui effectuent des heures supplémentaires pour améliorer leur pouvoir d’achat. Lecornu a aussi mentionné une possible réduction de l’impôt sur le revenu pour les couples dont les revenus sont légèrement supérieurs au SMIC, bien que cette réduction concerne uniquement les foyers qui sont effectivement imposables.

Mais ces propositions ne sont pas sans risque. Le Premier ministre doit convaincre l’opposition, notamment le Parti socialiste, qui menace de bloquer le budget 2026 si aucune révision n’est apportée à la copie budgétaire présentée par son prédécesseur, François Bayrou. Lecornu devra également faire face à l’exigence des syndicats, qui réclament des actions concrètes pour améliorer la condition des travailleurs et des retraités, notamment en matière de retraite des femmes et de lutte contre la pénibilité du travail.

Vers une amélioration réelle du pouvoir d’achat en France ?

Si ces mesures sont validées, elles pourraient offrir un soulagement aux Français les plus modestes et constituer un levier pour soutenir la consommation, dans un contexte où la baisse du pouvoir d’achat reste un sujet central. Mais pour que ces réformes aient un véritable impact, elles devront être accompagnées de garanties sur la stabilité fiscale et sur la mise en œuvre de mesures adaptées aux défis actuels, tels que la hausse des prix de l’énergie et la crise économique mondiale.

Ainsi, même si aucune décision n’a encore été arrêtée, les pistes évoquées par Lecornu laissent entrevoir une volonté de soutenir les Français face à l’inflation et d’encourager une économie plus équitable, tout en préservant l’équilibre des finances publiques. Reste à savoir si ces propositions seront concrétisées dans les mois à venir.

 

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