Les ménages français subissent une pression continue sur leur pouvoir d’achat, en raison de l’augmentation des dépenses contraintes. Ces charges, comprenant l’assurance, le crédit, le loyer et le téléphone, ont encore progressé en janvier 2025.
Selon le comparateur Les Furets, le montant moyen des dépenses contraintes a atteint 1 143 euros par mois. Bien que cette hausse soit modeste, elle contribue à maintenir un poids important sur les finances des foyers.
Ces dépenses représentent une part significative du revenu des Français, soit environ 35 % de leur revenu net moyen. Cédric Ménager, directeur général des Furets, explique que, même si l’augmentation des dépenses est relativement faible, l’impact sur le quotidien des ménages reste élevé. Il souligne également que certaines charges, comme l’assurance habitation, l’assurance auto, et les frais bancaires, ont connu une hausse importante.
Les 35-49 ans sont particulièrement touchés par ces dépenses. En effet, pour cette tranche d’âge, les charges fixes représentent près de la moitié de leurs revenus mensuels, atteignant en moyenne 1 500 euros par mois. Ce groupe démographique est souvent confronté à des dépenses supplémentaires liées au logement, à la voiture et aux enfants. Ces charges incluent également des coûts d’énergie et des frais de transport, renforçant la pression financière sur cette population.
Des disparités régionales dans les dépenses contraintes et impact sur le pouvoir d’achat
Les dépenses contraintes varient selon les régions françaises. En Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, les familles sont particulièrement impactées par des charges élevées, notamment à cause des coûts de logement, qui sont plus élevés dans ces zones. Dans ces régions, les ménages dépensent souvent plus de 1 300 euros par mois pour leurs dépenses fixes, ce qui représente une part importante de leurs revenus.
À l’inverse, en Bretagne, les dépenses contraintes sont beaucoup plus faibles, avec une moyenne mensuelle n’excédant pas 950 euros. Cette différence est en grande partie due aux coûts de l’immobilier, beaucoup plus abordables dans cette région par rapport à d’autres régions où le marché du logement est plus tendu.
Ces différences régionales soulignent l’importance du coût du logement dans la détermination des dépenses contraintes, qui varient considérablement en fonction de la localisation géographique. Cette situation affecte la capacité des ménages à faire face à des imprévus financiers et à maintenir un niveau de vie confortable.
Ainsi, les dépenses contraintes restent un défi majeur pour de nombreux Français, en particulier pour les familles ayant des enfants et des responsabilités financières lourdes. Elles continuent de limiter leur pouvoir d’achat et de réduire leur capacité à épargner, renforçant ainsi la nécessité de mettre en place des politiques publiques pour alléger cette pression.