Pouvoir d’achat, inflation, emploi… 8 Français sur 10 sont préoccupés par la situation du pays

Malgré les récentes annonces économiques, une large majorité de Français restent préoccupés par l’évolution de l’économie nationale. Pouvoir d’achat, emploi et dette publique figurent parmi les principales sources d’inquiétude. Si une légère amélioration du moral individuel se dessine, le sentiment général demeure négatif. L’inflation persistante et la crainte d’un ralentissement économique nourrissent ce pessimisme. Cette situation illustre une fracture entre la perception de la situation personnelle et la vision de l’avenir du pays.

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Plusieurs cubes posés les uns sur les autres pour symboliser le pouvoir d'achat
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Le pessimisme économique reste ancré dans l’opinion publique. Selon un sondage récent, 85 % des Français jugent la situation économique préoccupante. Si certains indicateurs laissent entrevoir un léger regain de confiance quant à leur propre situation, l’inquiétude liée à l’emploi, à la dette et au pouvoir d’achat demeure forte. Une fracture entre perception personnelle et vision globale qui pose la question de la confiance dans l’avenir.

Selon une enquête menée par Ipsos/Cesi, huit Français sur dix se déclarent inquiets quant à l’évolution de l’économie nationale. Cette tendance, déjà présente en octobre 2024, reste stable malgré les récentes annonces budgétaires. Si une partie de la population ressent un léger mieux sur sa situation personnelle, le contexte général reste anxiogène.

Cette inquiétude s’exprime fortement chez certaines catégories de la population. Les sympathisants du Rassemblement national se montrent particulièrement pessimistes : 92 % d’entre eux considèrent l’avenir économique sous un angle négatif, soit 7 points de plus que la moyenne nationale. Mais ce sentiment dépasse les clivages politiques : il touche toutes les classes sociales et générations, signe d’un malaise profond face aux perspectives économiques du pays.

L’emploi et le pouvoir d’achat au cœur des préoccupations

Le pouvoir d’achat demeure un sujet majeur pour les Français. 74 % des sondés estiment qu’il continuera de se détériorer dans les mois à venir. L’inflation, la hausse des prix et l’évolution des salaires alimentent ces craintes, malgré les dispositifs mis en place par le gouvernement.

L’emploi, lui aussi, devient une source croissante d’inquiétude. 70 % des personnes interrogées anticipent une détérioration du marché du travail, contre 57 % en octobre 2024. Une hausse significative qui traduit la crainte d’un ralentissement économique susceptible d’entraîner des suppressions de postes et un marché plus incertain pour les actifs.

La dette publique, un facteur aggravant

Le vote du budget 2025 n’a pas suffi à rassurer les Français. 76 % des sondés pensent que la dette publique va encore se creuser, contre 63 % en octobre. Seuls 6 % croient à une amélioration sur ce point, un chiffre en net recul par rapport aux 13 % du précédent sondage. Cette défiance est exacerbée par le contexte économique international, où l’instabilité des marchés et les tensions géopolitiques renforcent le sentiment de fragilité.

Paradoxalement, si l’opinion globale sur l’économie nationale est sombre, le ressenti individuel évolue légèrement. 61 % des Français se déclarent pessimistes pour leur propre avenir, un chiffre en baisse par rapport aux 70 % d’octobre 2024. À l’inverse, 39 % des sondés se disent optimistes, contre seulement 30 % lors du dernier sondage, détaille nos confrères de l’Indépendant.

Ce décalage souligne une tendance observée ces dernières années : une confiance modérée dans sa propre capacité à s’adapter, tout en doutant de la direction prise par le pays. Ce phénomène s’explique notamment par une adaptation progressive des ménages aux difficultés économiques, mais aussi par un manque de visibilité sur les politiques économiques futures.

Si les inquiétudes sur l’économie restent dominantes, l’évolution du moral des Français suggère un rapport plus nuancé aux difficultés économiques. Entre pessimisme global et adaptation personnelle, le regard sur la situation économique demeure fragmenté. À court terme, les prochaines annonces gouvernementales et l’évolution de la conjoncture internationale seront déterminantes pour faire évoluer ou non ce climat de défiance.

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