Ceux qui ont raté la chance de profiter d'un week-end prolongé à l'occasion du 1ᵉʳ mai peuvent se rattraper avec le pont du 8 mai, puisque deux journées fériées se succèdent à partir d'aujourd'hui. Cependant, tous les salariés n'ont pas accès à cet avantage.
En effet, si certains employeurs sont ouverts à la possibilité de faire le pont, d'autres sont en droit de refuser. Dans ce cas, on se demande si les employés contraints de travailler bénéficieront d'une prime exceptionnelle. Selon Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH (ANDRH), interrogé par nos confrères de BFMTV, aucun bonus ne sera versé aux personnes qui travailleront le 10 mai. La raison est simple : le vendredi 10 mai n'est pas férié, et seuls les jours fériés ouvrent le droit à une prime.
« Les primes, elles doivent porter a priori sur des gens qui travaillent sur des jours fériés, ce n'est pas le cas », a-t-il fait remarquer. « Vous avez certainement des organisations qui ont besoin que les gens soient là vendredi prochain et par conséquent, elles peuvent soit donner un jour de congé supplémentaire à prendre un autre jour, autrement dit, rémunérer ceux qui renoncent à faire le pont », a-t-il encore expliqué.
Qui est concerné par le pont du 8 mai ?
Selon le site service-public.fr, les élèves des régions A, B et C feront le pont du 8 mai, profitant ainsi de 5 jours de repos successifs. Toutefois, il faut noter que quand la décision de faire le pont vient des parents, ces derniers risquent de lourdes sanctions. Selon le Code de l'éducation, les parents s'exposent à une amende de 135 euros qui peut atteindre 750 euros en cas d'absences répétées de leur enfant. Lorsque ces absences deviennent récurrentes, mettant en péril la scolarité de l'enfant, l'amende est majorée à 30 000 euros, avec une peine d'emprisonnement de 2 ans.
Du côté des travailleurs, les réglementations sur les ponts sont inscrites dans les conventions collectives. En cas d'absence de clause qui ouvre le droit au pont, l'employé peut toujours déposer un arrêt de travail pour la date du 10 mai. Cependant, l'employeur est dans son droit de refuser.