Le budget de fonctionnement de Pôle emploi a de fortes chances d'être revu à la baisse en 2024. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, mardi 25 juillet. En effet, le responsable a évoqué l'urgence de réduire le budget de fonctionnement de certains organismes d'État, pour réduire la dette publique.
« Accélérer le désendettement du pays »
La dette publique de la France vient de franchir la barre des 3 000 milliards d'euros pour s'établir à 112,5 % du PIB. Il y a quelques jours, l'ex-ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel, Attal, affirmait que « le désendettement est une urgence nationale ». Il n'avait, d'ailleurs, pas exclu de demander un « effort global (...) à tous les Français pour réduire la dette ».
Le désormais ministre de l'Éducation avait expliqué que « dès lors que l’on doit faire des économies, il faut notamment sortir des dispositifs spécifiques qu’on a mis en place pendant la crise de l’inflation. C’est notamment la politique des chèques exceptionnels ». Bruno Le Maire, pour sa part, avait déjà appelé à « accélérer le désendettement du pays ».
Le budget de Pôle emploi revu à la baisse ?
Mardi 25 juillet, le ministre de l'Économie et des Finances a, donc, réitéré sa volonté de s'attaquer à la réduction de l'endettement français. Sa stratégie est de réduire les dépenses publiques, afin de résorber cette dette dont le montant atteint des seuils sans précédent.
« Le principe du budget 2024, c’est d’accélérer le désendettement du pays », a ainsi expliqué le ministre. Il a ajouté que « dès le budget 2024, nous récupérerons la moitié de ces 2,5 milliards d’euros de trésorerie excédentaire chez les opérateurs ». Bruno Le Maire faisait ainsi allusion aux excédents de trésorerie générés par les opérateurs d'État, tels que Météo France, le CNRS ou encore Pôle emploi.
Le ministre a martelé que « rien ne justifie qu’ils aient des trésoreries aussi abondantes ». Il a donc été décidé que la moitié des excédents de trésorerie de ces organismes, soit 1,25 milliard d'euros, seraient prélevés afin de financer le désendettement. L'un de ces organismes d'État, à savoir Pôle emploi, pourrait ainsi se voir appliquer des restrictions budgétaires conséquentes.
Pas de nouvelles aides en vue pour les ménages
Bruno Le Maire a par ailleurs annoncé qu'il ne prévoyait pas de nouvelles aides à destination des ménages français. Une nouvelle qui ne devrait pas manquer de faire des mécontents à l'heure où de nombreux Français voient leur pouvoir d'achat sévèrement entamé par l'inflation.
Le ministre a souligné que les ménages les plus modestes avaient déjà fait l'objet d'aides substantielles. « Il ne s’agit pas de mettre en place d’autres aides […] il y a des chèques énergie pour les ménages les plus modestes », a-t-il déclaré.