En 2025, les règles fiscales encadrant la plus-value immobilière connaissent des modifications importantes. Entre nouveaux abattements pour durée de détention, exonérations spécifiques et un dispositif exceptionnel pour certains types de ventes, ces ajustements visent à fluidifier le marché immobilier tout en maximisant les recettes fiscales.
La plus-value immobilière, qui correspond à la différence entre le prix de vente d’un bien et son prix d’acquisition, est soumise à une taxation spécifique. En 2025, plusieurs évolutions viennent modifier le mode de calcul et les conditions d’exonération.
Le gouvernement met en place un abattement exceptionnel sur certaines ventes, notamment celles destinées à la construction de logements. L’objectif est d’inciter les propriétaires à céder des terrains ou des biens, afin de favoriser l’offre immobilière. Cet abattement peut atteindre 30 %, sous réserve que l’acquéreur s’engage dans un projet de construction résidentielle.
Les exonérations maintenues et les nouvelles règles
Malgré ces changements, plusieurs cas d’exonération restent en vigueur en 2025. Ainsi, la vente de la résidence principale continue de bénéficier d’une exonération totale. De même, les ventes destinées à un organisme de logement social peuvent être totalement ou partiellement exonérées.
Par ailleurs, les personnes retraitées ou invalides aux revenus modestes peuvent toujours vendre un bien sans être imposées sur la plus-value. Enfin, la détention longue durée permet progressivement d’échapper à la taxation. Après 22 ans de possession, la plus-value n’est plus soumise à l’impôt sur le revenu, et après 30 ans, elle est aussi exonérée des prélèvements sociaux.
Un abattement progressif selon la durée de détention
La taxation de la plus-value immobilière diminue au fil des années grâce à un système d’abattement progressif. À partir de la 6e année, un propriétaire bénéficie d’un abattement de 6 % par an sur l’impôt, jusqu’à la 21e année. Une réduction finale de 4 % s’applique lors de la 22e année, ce qui annule complètement l’impôt sur la plus-value à ce stade.
Pour les prélèvements sociaux, l’abattement est plus lent : 1,65 % par an dès la 6e année, puis 9 % par an après la 22e année, aboutissant à une exonération totale au bout de 30 ans. En revanche, une vente avant 5 ans de détention reste intégralement imposée, avec un taux total de 36,2 % (19 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Impacts des ajustements sur les plus-value pour les vendeurs en 2025 ?
Avec ces nouvelles règles, les propriétaires devront anticiper leurs ventes afin d’optimiser leur fiscalité. Ceux qui souhaitent éviter l’impôt ont intérêt à conserver leur bien au-delà de 22 ans pour l’impôt sur le revenu, et 30 ans pour les prélèvements sociaux, résument nos confrères du JDD.
De plus, ceux possédant un terrain ou un bien destiné à un projet de construction pourraient tirer profit de l’abattement exceptionnel de 30 %. Il est recommandé d’utiliser un simulateur de plus-value immobilière ou de consulter un notaire afin de choisir le meilleur moment pour vendre et maximiser les gains.
Avec ces ajustements fiscaux, l’année 2025 marque une évolution importante dans la gestion des transactions immobilières, rendant la planification plus stratégique que jamais pour les vendeurs.