Les prix du pétrole ont connu une montée spectaculaire récemment sur les marchés globaux, entraînant une hausse des coûts des carburants en France. Cette flambée des prix affecte les ménages, en particulier ceux qui sont économiquement vulnérables.
Plus de chèque carburant pour les Français !
Le gouvernement français, qui a mis en place le chèque carburant dans une situation similaire, ne va pas renouveler cette expérience. En effet, intervenant sur France Bleu, la Première ministre a indiqué qu'aucun nouveau chèque n’était prévu pour aider les automobilistes, comme cela avait été le cas en début d'année. « Il y a effectivement eu augmentation du prix des carburants par rapport au début du mois de juillet, on les voit se stabiliser, là aussi, je voudrais rassurer ceux qui peuvent craindre revoir une flambée des prix », a déclaré la Première ministre.
La cheffe du gouvernement assure sur les prix qui ne devront pas flamber, alors qu'ils ont déjà atteint de hauts niveaux. Elle rappelle notamment l'engagement de TotalEnergies à maintenir ses prix sous les 2 euros le litre, et celui de la grande distribution à poursuivre ses opérations « à prix coûtant » pour garantir qu'il n'y ait pas de nouvelles flambées des tarifs à la pompe.
Cet engagement stipule que même en cas de hausse des prix du baril, le groupe pétrolier réduira mécaniquement ses marges, tout comme la grande distribution, qui vend du carburant pour attirer les clients en magasin. Il est vrai que cela peut être une solution à très court terme, mais à moyen terme, un carburant qui avoisine les 2 euros reste très cher et impacte considérable le portefeuille des Français, qui sont nombreux à s'attendre à un geste du gouvernement dans cette conjoncture.
Prix des carburants : une flambée plus importante attendue à la fin de l'année
Le gouvernement, qui veut réduire ses dépenses, ne fera donc aucun geste pour aider les Français impactés par cette hausse. « On n'a pas prévu de nouveau chèque carburant, cela a représenté 8 milliards d'euros de dépenses et il faut aussi qu'on puisse investir pour accompagner cette transition écologique et sortir de la dépendance aux énergies fossiles », a expliqué la Première ministre. « J'invite chacun, les employeurs, les industriels, les distributeurs aussi, à aider nos compatriotes à passer ces moments d'inflation plus forte en attendant qu'on retourne sur des niveaux plus habituels », a-t-elle ajouté.
Néanmoins, la réalité, c'est que les marchés pétroliers sont instables et la tendance est haussière pour les prix des hydrocarbures. L'Agence internationale de l'énergie prévoit même une flambée plus importante à la fin de l'année en cours. Les carburants devront donc rester très chers en France au moins jusqu'au début de l'année 2024.